Boimondau, communauté de travail
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Boimondau, communauté de travail

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Comment se passe l’intégration des individus dans la Communauté Boimondau ?

Positions communautaires

Positions communautaires

La Règle prévoit plusieurs statuts au sein de la Communauté.
Un travailleur entre comme stagiaire. Si le stagiaire est mineur il doit avoir une autorisation de ses parents. Le stage dure trois mois, rémunéré, il est obligatoire mais ne peut être reconduit. Durant cette période le chef de Communauté peut renvoyer le stagiaire. Celui-ci est libre de participer aux activités sociales de la Communauté, sa seule obligation est de travailler et de respecter les règles du travail. Il peut participer aux assemblées de la Communauté mais ne peut prendre part au vote. Au bout de la période, le stagiaire peut quitter la Communauté ou se porter candidat au postulat, le Conseil Général statue sur son sort.
Si l’avis est positif, l’individu (et sa famille) est alors postulant.

Il existe plusieurs catégories de postulants : postulant apprenti, postulant spécialiste, postulant familier.
Le postulant apprenti est un stagiaire qui ne connaît pas le métier mais qui désire l’apprendre dans la Communauté. Le postulant doit suivre les règles de la Communauté, participer aux activités et bénéficie des services sociaux. Au niveau de la rémunération, le postulant majeur est payé selon la valeur humaine. Le postulant mineur est au « pair ». Il est nourri, blanchi, logé par la Communauté. Il doit obligatoirement faire son apprentissage comme interne à la ferme de Mourras. Dès que sa valeur humaine le permet, il est payé selon les critères de celle-ci, sa pension étant retenu sur son salaire. Celui-ci est sur un compte bloqué et versé au compagnon à la fin de son apprentissage. Le postulat dure un an et la période d’apprentissage dure trois ans.
Le postulant spécialiste est déjà productif. Il s’engage, ainsi que sa famille, à respecter les règles de la Communauté. Il bénéficie des services sociaux, il est rémunéré selon la valeur humaine.  Il participe aux réunions de la Communauté et peut recevoir des responsabilités. Il a le droit de vote sur les questions d’application de la Règle mais pas sur sa modification (réservée aux seuls compagnons). Il est affecté à un groupe de quartier et a pour parrain un compagnon chargé de son éducation communautaire.
Le postulant peut être renvoyé après un préavis de huit jours à la demande de n’importe quel compagnon, sur la décision de la section d’appel confirmée par le chef de Communauté.
Les postulants de ces deux catégories peuvent se présenter au bout d’un an comme candidat compagnon. Le Conseil Général statue, le postulant est, soit nommé compagnon, soit maintenu dans le postulat, soit renvoyé.
Le postulant familier : concerne tout membre de la famille du postulant. Il faut être épouse ou fiancée d’un postulant et faire acte de candidature. Les enfants sont membres de droit.
Le postulant familier doit suivre les règles de la Communauté, mais peut travailler dans une autre entreprise. Il bénéficie des services sociaux mais ne reçoit pas de salaire. Il participe aux réunions de la Communauté et il est affecté à un groupe de quartier.

Après avoir passé un examen d’entrée, obtenu des compagnons une note supérieure à la moyenne, fait preuve de connaissances communautaires suffisantes, agréé par le Conseil Général et promu par le chef de Communauté, le postulant devient compagnon spécialiste ou compagnon familier.
Le compagnon (ou compagne) spécialiste est une personne qui maîtrise un métier et jouit de la plénitude des droits et devoirs dans la Communauté. Le compagnon doit étudier et appliquer les règles de celle-ci, se conformer à sa morale et s’engager à se cultiver. Bénéficiant des services sociaux de la Communauté, en cas d’accident ou de maladie, le compagnon s’engage à reverser ce qu’il touche des organismes sociaux (sécurité sociale...) à la Communauté qui se substitue à ceux-ci.
La Communauté est solidaire du compagnon en cas de situations conflictuelles à l’extérieur. Elle s’engage à aider le compagnon à trouver sa vocation, même si celle-ci le conduit hors de la Communauté. Mais il peut être renvoyé sur décision du Tribunal.
Le statut de compagnon familier regroupe les épouses (mariées avec des compagnons) et les mères (épouses ayant au moins un enfant). Les conditions d’admission au compagnonnage familier sont les mêmes que pour les compagnons spécialistes. Elles doivent entretenir leur foyer, veiller à l’éducation des enfants mais, également respecter les exigences communautaires. Le travail d’épouse est considéré au même titre que le travail professionnel, donc rémunéré.
Les enfants de compagnons font partie des familiers. La Règle prévoit deux catégories : bas-âge et scolarisés.
La catégorie « enfants en bas-âge » regroupe les enfants avant leur scolarisation. Ils sont rémunérés et bénéficient du service social. Les « scolaires » sont les enfants de compagnons, scolarisés jusqu’à ce qu’ils cessent d’être à la charge de leurs parents. Ils doivent participer au « groupe des jeunes ». Sous contrôle de la Communauté, la famille doit dispenser un enseignement communautaire. La Communauté contrôle l’efficacité de cet enseignement. Ils sont rémunérés à la valeur humaine, les coefficients tenant compte des notes, des efforts, de l’éducation… Pour être étudiant, le scolaire doit passer devant le service social qui le juge « digne » de poursuivre ses études. L’étudiant est soumis à l’apprentissage d’un métier manuel au titre du contre-effort.
Une fois ses études terminées, la Règle prévoit que l’étudiant devient apprenti dans la Communauté ou dans une autre communauté.
Enfin, la Règle prévoit le cas des vétérans, anciens compagnons arrivés à la retraite, qui doivent être pris en charge par la Communauté.
Toutes ces dispositions sont valables si le système communautaire se généralise, mais ce ne fut pas le cas donc beaucoup de préceptes ne furent jamais appliqués.

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