Boimondau, Communauté de travail

Accéder à toutes les galeries

Tract de la  liste  indépendante d'action et de réalisations républicaines Lettre de départ de Marcel Barbu En-tête Boimondau Communauté de travail Inscription au registre du commerce Presse de 600 tonnes Départ de Marcel Mermoz Georges Matras Tract CFDT Tract CGT Fin de Boimondeau

Aperçu de la galerie

Lien vers le portail Lectura (nouvelle fenêtre)
Boimondau, Communauté de travail
Historique

Accueil | Historique, page 3

Page : 1 | 2 | 3

La rupture entre Marcel Barbu et les compagnons

Tract de la  liste  indépendante d'action et de réalisations républicaines Affaibli, Marcel Barbu se repose avant de reprendre ses activités à la Communauté. Durant son internement il a réfléchi sur le rayonnement des idées communautaires et les élections pour la première Assemblée Nationale Constituante vont lui permettre de les exposer au plus grand nombre. Il se présente alors au côté de Paul Deval, maire de Romans. Le 21 octobre 1945, Paul Deval est élu et démissionne quelques mois plus tard au profit de Marcel Barbu, qui dépose trois propositions de loi. Le décalage entre les idées de Marcel Barbu et la réalité de la Communauté engendre des tensions. En-tête Boimondau Communauté de travailMalgré une profonde amitié, Marcel Barbu et Marcel Mermoz s’opposent quant aux valeurs et à l’approche de la Communauté, le premier ayant une vision chrétienne, Lettre de départ de Marcel Barbule second une vision marxiste. Les deux hommes se brouillent. Marcel Barbu décide de quitter la Communauté en juin 1946, il est remplacé par Marcel Mermoz. La Communauté prend alors officiellement le nom de Boimondau (BOItiers MONtres du DAUphiné).


« Fidèles aux appels, aux exigences de la vie, soumis aux lois logiques de l'évolution, nous en sommes arrivés au moment de nous séparer. »

« Pendant mon absence, sous l'impulsion de Marcel Mermoz, il s'est produit un certain gauchissement dans l'esprit, dans les méthodes employées.
»

« Je vais créer au moins une communauté type qui réalisera aussi pleinement, aussi parfaitement que possible le message communautaire. »

« Bon courage à tous pour cette nouvelle étape et montrez-vous tous dignes des efforts qu'ont faits les plus anciens pour mettre sur pied la première Communauté de travail en France, celle dont il vous semble si naturel de vivre aujourd'hui. »

Lettre de départ de Marcel Barbu in Le Lien, n° 36, juin-juillet 1946.

La Communauté sous la direction de Marcel Mermoz

Inscription au registre du commerceLa Communauté Presse de 600 tonnesadopte le statut de Société Coopérative Ouvrière de Production (SCOP) à forme communautaire en 1948. L’esprit communautaire voulu par Marcel Barbu lors de la création de la Communauté s’estompe. Marcel Barbu pensait l’usine comme un élément parmi d’autres dans la Communauté alors que Marcel Mermoz et ses successeurs orientent leur action sur la production arguant qu’aucune réalisation sociale n’est possible sans croissance économique.

Les activités sociales deviennent un poids difficile à supporter et perdent leur caractère obligatoire. De plus en plus de travailleurs ne souhaitent pas devenir compagnons, ils ne s’associent donc pas à la Communauté, n’ayant pas à supporter les devoirs mais ne bénéficiant pas des droits inhérents au statut de compagnon.

Les deux dernières décennies : dépérissement de l’esprit communautaire

Le départ de Marcel Mermoz

Départ de Marcel MermozGeorges MatrasEn 1951, Marcel Mermoz quitte la Communauté, et Georges Matras, compagnon de la première heure, est élu nouveau chef de Communauté. Un fossé se crée entre les personnes soucieuses de poursuivre les activités sociales, les communautaires, et les technocrates voulant privilégier la production. L’esprit communautaire n’y est plus, une profonde défiance s’est installée entre la direction et les employés. La Règle est suspendue en 1958.


Tract CFDT Tract CGTEn 1960, Georges Normand est élu chef de Communauté, Georges Matras quitte Boimondau. Les relations entre les syndicats et la direction sont également tendues. Une grève a lieu en février 1968 sur fond de revendications salariales, puis Boimondau est solidaire du mouvement ouvrier de mai 1968.

Fin de Boimondeau Georges Normand ne se présente pas pour un nouveau mandat en 1966, Roland Ludot est élu faute d’autre candidat. Il ne parviendra pas à redonner de l’élan à la Communauté. Boimondau connaît de graves problèmes de gestion et le 22 septembre 1971 le tribunal décide la liquidation des biens. C’est par cette décision que l’expérience communautaire Boimondau prend fin.

separation

haut de la pagePage : 1 | 2 | 3