Brou et Louis Dupasquier, architecte : une passion au XIXe siècle

  • Panneau 1 : Introduction
  • Panneau 2 : Un siècle complexe - Des dates et des repères
  • Panneau 3 : Un siècle complexe - Des dates et des repères
  • Panneau 4 : Un architecte restaurateur : Louis-Gaspard Dupasquier
  • Panneau 5 : L'aventure éditoriale - Les monographies au XIXe siècle
  • Panneau 6 : L'aventure éditoriale - Des techniques innovantes
  • Panneau 7 : L'aventure éditoriale - La monographie de Notre-Dame de Brou
  • Panneau 8 : L'aventure éditoriale - Une monographie au XXIe siècle
  • Panneau 9 : La collection de dessins - Un don en 1902
  • Panneau 10 : La collection de dessins - Dupasquier dessinateur

L'aventure éditoriale

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Entrelacs des initiales de Marguerite et Philibert (Détail dans une nouvelle fenêtre).Marguerite d'Autriche (Détail dans une nouvelle fenêtre).Frontispice, 1843 (Détail dans une nouvelle fenêtre).Frontispice, 1839 (Détail dans une nouvelle fenêtre).

la monographie de Notre-Dame de Brou

« Le talent et la persévérance de M. Louis Dupasquier nous préparent de merveilleuses reproductions. »

Jules Baux, archiviste du département de l’Ain, 1844

« Avec la première livraison des dessins paraîtra une introduction générale sur l’art gothique dont l’église de Brou est le dernier et le plus harmonieux soupir. »

Prospectus de la Monographie de l’église de Brou, Bibliothèque Municipale de Lyon

« … l’église de Brou est une architecture entière, une histoire universelle de l’art. Ainsi donc en étudiant la Notre-Dame de la Bresse, nous étudierons toutes les Notre-Dame de France. »

Didron, Monographie de Notre-Dame de Brou, 1842.

Louis Dupasquier a 25 ans lorsqu’il découvre l’église de Brou, et commence à en exécuter des relevés. Dès 1827 ses dessins sont remarqués à l’exposition des Beaux-Arts de Lyon et, pensant déjà à une publication, il contacte le célèbre lithographe Engelmann.

En 1835, Didron, secrétaire du Comité historique des Arts et Monuments encourage Dupasquier à adresser ses dessins au Comité. Malheureusement, le Comité finance d’autres publications. Dupasquier décide alors d’éditer lui-même sa Monographie de
Notre-Dame de Brou
et lance une souscription à Paris, à Lyon, à Londres et à Bourg-en-Bresse. Le gouvernement commande 40 exemplaires.

La monographie comprend une longue introduction de Didron, « texte historique et scientifique », éditée dès 1842 et un album de planches gravées, lithographiées et chromolithographiées qui paraissent en livraisons successives : 60 planches sont prévues à partir de 1845, mais au final, en 1855, seulement 30 sont publiées.

Pour cette édition de luxe, l’impression est confiée à deux ateliers prestigieux, celui d’Engelmann fils & Graf et celui de Lemercier. Ce sont les meilleurs artistes et techniciens qui travaillent à partir des dessins de Dupasquier : 18 dessins d’architecture, de mobilier, de statuaire et surtout de vitraux sont reproduits en couleur grâce à la chromolithographie.

La passion et la ténacité de Dupasquier ont permis à sa monographie d’être la première d’une collection éditée ensuite par l’Imprimerie Royale et d’être récompensée par une médaille de 1ère classe à l’Exposition Universelle de Paris en 1855.