« Le talent et la persévérance de M. Louis Dupasquier nous préparent de merveilleuses reproductions. »
Jules Baux, archiviste du département de l’Ain, 1844
« Avec la première livraison des dessins paraîtra une introduction générale sur l’art gothique dont l’église de Brou est le dernier et le plus harmonieux soupir. »
Prospectus de la Monographie de l’église de Brou, Bibliothèque Municipale de Lyon
« … l’église de Brou est une architecture entière, une histoire universelle de l’art. Ainsi donc en étudiant la Notre-Dame de la Bresse, nous étudierons toutes les Notre-Dame de France. »
Didron, Monographie de Notre-Dame de Brou, 1842.
Louis Dupasquier a 25 ans lorsqu’il découvre l’église de Brou, et commence à en exécuter des relevés. Dès 1827 ses dessins sont remarqués à l’exposition des Beaux-Arts de Lyon et, pensant déjà à une publication, il contacte le célèbre lithographe Engelmann.
En 1835, Didron, secrétaire du Comité historique des Arts et Monuments encourage Dupasquier à adresser ses dessins au Comité. Malheureusement, le Comité finance d’autres publications. Dupasquier décide alors d’éditer lui-même sa Monographie de
Notre-Dame de Brou et lance une souscription à Paris, à Lyon, à Londres et à Bourg-en-Bresse. Le gouvernement commande 40 exemplaires.
La monographie comprend une longue introduction de Didron, « texte historique et scientifique », éditée dès 1842 et un album de planches gravées, lithographiées et chromolithographiées qui paraissent en livraisons successives : 60 planches sont prévues à partir de 1845, mais au final, en 1855, seulement 30 sont publiées.
Pour cette édition de luxe, l’impression est confiée à deux ateliers prestigieux, celui d’Engelmann fils & Graf et celui de Lemercier. Ce sont les meilleurs artistes et techniciens qui travaillent à partir des dessins de Dupasquier : 18 dessins d’architecture, de mobilier, de statuaire et surtout de vitraux sont reproduits en couleur grâce à la chromolithographie.
La passion et la ténacité de Dupasquier ont permis à sa monographie d’être la première d’une collection éditée ensuite par l’Imprimerie Royale et d’être récompensée par une médaille de 1ère classe à l’Exposition Universelle de Paris en 1855.