Le legs fut fait à trois conditions, la première étant que la bibliothèque d'accueil fût baptisée du nom de Nadia Boulanger, la deuxième que les collections fussent conservées en salle de lecture et la dernière qu'un bibliothécaire soit nommé pour en assurer la conservation. Le directeur, Pierre Cochereau à l'époque, nomma Marie-Noëlle Chailley responsable de la bibliothèque le 1er octobre 1981 et engagea Roberte Machard afin quelle réalise l'inventaire complet des 140 cartons qui arrivèrent à Lyon fin 1981.
Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon. Médiathèque Nadia Boulanger
Rhône
Fonds particulier
Le fonds en chiffres
9 000 unité(s)
environ 8 000 Partitions
953 Monographies
Historique et constitution
Fonds ouvert
Description du contenu
Ce fonds est d'abord celui de la famille de Nadia, celui de sa grand-mère, Marie-Julie Halligner (1786-1850), une artiste lyrique célèbre en son temps à l'Opéra Comique, ainsi que celui de son père Ernest Boulanger (1815-1900), prix de Rome en 1836, professeur de chant au Conservatoire de Paris, compositeur d'opéras-comiques, qui comptait pour amis Gounod, Massenet, Saint-Saëns. Le fonds légué est très représentatif de la seconde moitié du XIXe siècle, en ce qui concerne les opéras, les mélodies pour chant et piano et les traités de chant. Nadia Boulanger, tout au long de sa vie, l'augmenta pour en faire une collection imposante, représentant toute la tradition musicale savante occidentale, des organa de Perotin, en passant par l'Harmonices musices Odhecaton de Petrucci, jusquaux oeuvres de Xenakis, Berio ou Ton That Thiet. On remarquera la présence d'éditions monumentales et de grands corpus : par exemple l'édition de la Bach-Gesellschaft de Leipzig parue de 1851 à 1899, que Nadia reçut à 12 ans, et dont pratiquement chaque oeuvre est annotée au crayon, ou encore celles de Palestrina et dOrlando di Lasso, que Nadia Boulanger avait achetées au musicologue Henri Expert en 1935. La bibliothèque n'a pas reçu douvrages antérieurs au XIXe siècle, ces documents ayant été déposés avec les manuscrits, exemplaires uniques ou dédicacés, autographes, lettres, au Département de la musique de la Bibliothèque nationale de France. Nous citerons cependant quelques rares exceptions comme par exemple : Sei sonate per cembalo composte dal Signore Carl Philipp Emmanuel Bach, London, printed for J. Walsh [1763], 4° obl. gr., 35 p., RISM B 73, Smith & Humphries 117. Parmi les livres sur la musique, 953 en tout, nombreux sont des exemplaires uniques, car dédicacés à Nadia ou annotés par elle. On trouve les dictionnaires de Fétis, Grove et Riemann, l'encyclopédie Lavignac, des traités d'harmonie, de fugue, de contrepoint, d'orchestration, de composition, ainsi que des monographies sur les compositeurs.