Stendhal liste dans la Vie de Henry Brulard les femmes qu’il a aimées, en indiquant soit leur nom soit leurs initiales.
Initiales des femmes aimées. – Mention de Stendhal extr. du manuscrit Vie de Henry Brulard
La rive du lac d’Albano en Italie est le lieu privilégié où il repense à ces (ses) femmes, qu’il en ait rêvé ou les ait follement aimées. Dans ce bilan, sa vie « pouvait se résumer par les noms que voici, et dont j'écrivais les initiales sur la poussière […] : Virginie (Kubly), Angela (Pietragrua), Adèle (Rebuffel), Mélanie (Guilbert), Mina (de Griesheim), Alexandrine (Petit), Angeline, que je n’ai jamais aimée, (Bereyter), Angela (Pietragrua), Métilde (Dembowski), Clémentine, Giulia, et enfin, pendant un mois au plus, Mme Azur dont j’ai oublié le nom de baptême, et, imprudemment, hier, Amalia (B). » (Vie de Henry Brulard).
Mina de Griesheim (1786-1861)
Victorine Mounier (1783-1822)
Giulia Rinieri de' Rocchi (1810-1876)
Suite à sa rupture avec Métilde Dembowski, pour qui il nourrit une folle passion durant trois années, il écrit De l'Amour, essai dans lequel il décrit le phénomène de « cristallisation » amoureuse. Voici deux définitions de la « cristallisation » par Stendhal lui-même :
« Ce que j'appelle cristallisation, c'est l'opération de l'esprit, qui tire de tout ce qui se présente la découverte que l'objet aimé a de nouvelles perfections. » (De l’Amour, I, chap.2)
et
« Sorte de folie qui fait voir toutes les perfections et tout tourner à perfection chez l’objet aimé. » (Lettre à Antonio Benci, 3 mai 1824).