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l'enfance - Stendhal

2.
Quelles raisons amènent Stendhal à « détester » son enfance et Grenoble, par voie de conséquence ?

« Cette haine de mon père pour moi et de moi pour lui »
(Vie de Henry Brulard)

L’enfance de Stendhal ou plus exactement du jeune Henri Beyle est marquée par plusieurs évènements qui vont le conduire à en garder de forts mauvais souvenirs, ainsi que de Grenoble où elle se déroula.
Le premier événement, le plus traumatisant, est la mort de sa mère Henriette Gagnon, alors qu’il n’a que 7 ans, en 1790. Henri ne se remettra jamais vraiment de la disparition de sa mère adorée :

« […] j'ai perdu ce que j'aimais le plus au monde. »
Cathédrale de Grenoble

Cathédrale de Grenoble, lieu des funérailles de la mère.

D’autant que son père lui impose rapidement un précepteur austère et raide, l’abbé Raillanne. Comme si cela ne suffisait pas, le jeune Henri n’a pas le droit de sortir de chez lui. Tout contact avec des enfants de son âge lui est interdit !

Comment, dès lors, ne pas détester son père à jamais ! Un père qui trouve en les personnes de la tante Séraphie – sœur de sa femme décédée – et de sa fille Zénaïde-Caroline – jeune sœur d’Henri – des alliées zélées : une dénonciatrice et une « rapporteuse ».

Abbé Raillane (1756-1840)

Abbé Raillane (1756-1840).

 

Comment, aussi, ne pas écrire cinquante ans plus tard :
« Ils ont emprisonné mon enfance dans toute l'énergie du mot emprisonner. Ils avaient des visages sévères et m'ont constamment empêché d'échanger un mot avec des enfants de mon âge. » (Vie de Henry Brulard) !

 

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