Un grognard. Dessin au crayon d'Alexandre Debelle, XIXe s.
C'est en mai 1800, lors de la bataille du fort de Bard que le futur sous-lieutenant Henri Beyle connaît son baptême du feu. Ce fort veille sur l'entrée de la vallée d'Aoste et empêche Bonaparte, qui a passé le col du Grand-Saint-Bernard, d'avancer rapidement. Quatorze jours durant, le fort et ses deux cents soldats résistent, mais ne peuvent finalement empêcher le fin stratège et son armée de marcher sur l'Italie.
Contrarié par cet obstacle, Bonaparte vainqueur le fera raser au sol !
Napoléon examine le fort de Bard : 23 mai 1800. Gravure de Vivant Denon.
Le fort de Bard. Croquis de Stendhal extr. du manuscrit Vie de Henry Brulard
Sur le croquis qu'il réalise dans laVie de Henry Brulard, Stendhal se situe tout en haut du chemin qui se trouve face au fort. Mais sur la gravure réalisée par Vivant Denon, c'est Bonaparte lui-même qui occupe cette place stratégique.
Cette seconde représentation est plus proche de la vérité historique, puisque Bonaparte en vue du fort de Bard ordonne qu'on l'emporte de force par escalade !
Néanmoins, cette bataille fut sans doute une des occasions qu'eut Stendhal de côtoyer Bonaparte en personne.