En 1812, les campagnes napoléoniennes conduisent Henri Beyle en Russie.
La routine d’une vie de fonctionnaire impérial commençant à lui peser, il pressent que l’aventure russe pourrait être dépaysante. Henri Beyle ne doit pas, au départ, participer à l’expédition ! Il entre néanmoins dans Moscou le 14 août 1812 avec la Grande Armée de Napoléon.
Malgré une victoire en septembre, Napoléon occupe une ville en proie à de nombreux incendies. « Nous sortîmes de la ville, éclairée par le plus bel incendie du monde, qui formait une pyramide immense qui était comme les prières des fidèles : la base était sur la terre et la pointe au ciel. »
Passage de la Bérézina. Peinture de Langlois, gravure de G. Thevenon
Incendie de Moscou. – Aquatinte de T. Sutherland d'après W. Heath, 1815
Le 16 octobre de cette même année, les offres de paix du Tsar n'arrivant pas, commence la terrible retraite de l’armée napoléonienne.
Souffrant de froid, de faim, la Grande Armée, poursuivie par les Cosaques, est contrainte de franchir une rivière en dégel, la Bérézina.
C'est un désastre, une débâcle, une catastrophe ! Le terme « Bérézina » prend dès lors ce sens d'échec énorme.
Cette campagne de Russie et ce passage de la Bérézina coûtent la vie à 500 000 hommes et marquent le début de la chute de l'Empire napoléonien.
Henri Beyle a la chance de franchir la Bérézina la veille du massacre. Il garde néanmoins un souvenir fort de cette campagne, écrivant : « Je vécus la pire des épreuves… une expérience marquée d'horreurs impossibles à présenter au public ». (Journal, 14-15 septembre 1812).
De cette expérience terrible naît son besoin de vivre enfin heureux.
Bouton de dragon
1er Empire
Bouton de commissaire des guerres
Bouton de consul
Boutons des uniformes portés par Beyle