« La Haine des tyrans a été ma plus forte passion après l'amour et la gloire. »
(Journal).

La lithographie représentant la décapitation de Louis Capet 16^e du nom – Louis XVI –, le 21 janvier 1793, est une des illustrations rendant compte de la haine d'Henri Beyle envers la royauté soutenue par un père haï. Stendhal écrit d'ailleurs : « J'espère que le traître aura été exécuté. » (Vie de Henry Brulard).

Dans le manuscrit de l'Histoire de la peinture en Italie le 24 juillet 1815, Stendhal dessine un « éteignoir ».
Pour Stendhal, cet objet du quotidien devient le symbole de l'obscurantisme marquant le retour au pouvoir, lors de la Restauration, de la monarchie des Bourbons, dans « un pays sans gloire » où les lois piétinent la liberté. L'entreprise politique des Bourbons éteint le feu des lumières de la révolution. « Après la lumière, on a eu la boue. » (Vie de Napoléon).

« Le plus fripon des kings » (Vie de Henry Brulard) est la cible de choix des journaux satiriques de l'époque de la Restauration. Le caricaturiste Honoré Daumier représente dans la lithographie intitulée « Une réception à la cour du roi Pétaud » le roi Louis-Philippe au milieu de personnages corrompus qui symbolisent le régime ; ceci vaut au journal La Caricature son arrêt définitif imposé par la censure.

Pour Stendhal, « Notre ennemi, c'est notre maître ». Cette citation de La Fontaine dans une lettre à sa sœur Pauline (Lettre à Pauline, 22 août 1805) montre en définitive que Stendhal est indifférent à la forme de gouvernement. La seule chose qu'il considère, c'est le degré de liberté qui lui est accordé.

Bonheur et liberté sont une seule et même entité. Le Volcan liberté de la lithographie d'Auguste Desperret dans La Caricature du 6 juin 1833 en est l'illustration.