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Les voyages - Stendhal

1.
Quel est le pays de prédilection de Stendhal ?
Pour quelles raisons ?

« Vivre en Italie […] devint la base de tous mes raisonnements »
(Vie de Henry Brulard).

Le Vésuve. Gouache anonyme, XIXe s. (MarjG_6428)

Le Vésuve. Gouache anonyme, XIXe s.

Le pays de prédilection de Stendhal est l'Italie. Stendhal souhaitait d’ailleurs que sur son épitaphe soit mentionné qu'il était milanais.

C'est dans l'enfance que naît la passion « charnelle » d'Henri Beyle pour l'Italie.
Sa grand-tante Elisabeth Gagnon lui apprend que la famille Gagnon serait d'origine italienne. Cela paraît d'autant plus évident à Henri que son « grand père [sait] et [honore] l'italien ; [que sa] pauvre mère [lit] le Dante […] » (Vie de Henry Brulard).

Florence vue du jardin Boboli. Dessin de S. Corodi, gravure de Ruff, XIXe s. (MarjG_1978)

Florence vue du jardin Boboli.
Dessin de S. Corodi, gravure de Ruff, XIXe s.

L'Enfer de Dante – lu dans l'enfance – et ses illustrations marquent aussi le jeune Henri. Les descriptions de paysages dans le Roland furieux de l'Arioste, lu dans un Paris triste et laid, forment son goût pour la nature.

Henri quitte Paris avec joie pour suivre Bonaparte lors de la seconde campagne d'Italie.
C'est au milieu des soldats qu'il prononce ses premiers mots d'italien et qu'il arrive à Milan, ville « où les orangers viennent en pleine terre » (Vie de Henry Brulard).

C’est en Italie qu’il tombe amoureux, d’abord de la musique, grâce à un opéra de Cimarosa, puis d'Angela Pietragrua, représentante idéale des femmes et de la langue italiennes – le temps d'un « bonheur céleste et complet » –, de Métilde Dembowski – qui lui inspirera De l'Amour –, de Giulia Rinieri – qu'il souhaitera épouser sans succès.

Ruines romaines. Dessin en couleurs sur calque de Diodore Rahoult, XIXe s. (pD49_12)

Ruines romaines. Dessin en couleurs sur calque de Diodore Rahoult, XIXe s.

La contemplation des œuvres d'art dans ce musée à ciel ouvert qu'est l'Italie le touche aussi quelquefois « jusqu'aux larmes ».

Sa carrière l'amène à faire plusieurs aller-retour entre cette terre promise et d'autres contrées. Milan reste sa ville préférée, tandis que Rome ne lui plaît que plus tardivement et qu'il s'ennuie à mourir durant son consulat à Trieste puis à Civitavecchia.

Observateur du caractère italien, des événements politiques, des villes parcourues, Stendhal trouve dans ce pays, outre la passion amoureuse, l'inspiration pour rédiger quelques-unes de ses plus belles œuvres.

Rome. Le Colisée. Dessin et gravure d'Henry Abbott, aquatinte de T. Fielding, 1820. (MarjG_5185)

Rome. Le Colisée. Dessin et gravure d'Henry Abbott, aquatinte de T. Fielding, 1820

Dans le journal de voyage à travers plusieurs villes italiennes – notamment Milan et Bologne – qu’est Rome, Naples et Florence, Stendhal utilise pour la première fois son pseudonyme, emprunté à une ville allemande. Dans ce « recueil de sensations », il préfère décrire les mœurs des habitants plutôt que les monuments.

Journal du voyage imaginaire d'un groupe d'amis français qui passent une vingtaine de mois à Rome, afin de découvrir les beaux-arts et d'admirer la Ville éternelle dans toutes ses époques, antique, classique, contemporaine, ainsi se présentent les Promenades dans Rome. Stendhal y assume le rôle de guide, afin d’amener les visiteurs à progressivement apprendre à voir et à découvrir le Beau, à y devenir sensibles.

Aspect général de Rome. Lithographie d'Appert, XIXe s. (MarjG_5116)

Aspect général de Rome. Lithographie d'Appert, XIXe s.

Car pour Stendhal, règnent sans partage en Italie, sa « cara Italia », beauté, bonheur, volupté et arts.


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