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Les voyages - Stendhal

3.
Quel pays visité par Stendhal ne peut, à quelques exceptions près, soutenir la comparaison avec sa « cara Italia » ?

Au pays de Shakespeare

Londres. Vue de Charing Cross. Lithographie de Bouton et Jaime, XIXe s.. (MarjG_2884)

Londres. Vue de Charing Cross. Lithographie de Bouton et Jaime, XIXe s.

Bien qu'il ait toujours éprouvé de la curiosité pour l'Angleterre, Stendhal ne consacre aucune œuvre majeure à ce pays, où il se rend par trois fois entre 1817 et 1826, à Londres puis dans le nord de la contrée.
Il s'intéresse aux mœurs de « cette nation originale et passionnée » dont il connaît la langue – à l'origine des nombreux anglicismes qui émaillent son œuvre – et se réjouit de voir jouer Shakespeare, « le seul écrivain lisible » à ses yeux.
Aux monuments qui ne le touchent guère, il préfère de longues promenades dans la campagne.
Dès 1822 et durant sept ans, il rédige pour la presse britannique des articles portant sur la vie littéraire, politique et morale de la France de la Restauration, se faisant ainsi le reporter de la réalité française. Mais si des journaux comme The New Monthly Magazine ou Paris Monthly Review accueillent ses articles, il ne parviendra pas à en publier dans la célèbre Edinburgh Review.

Londres. Queen square. Gravure anonyme en couleurs, 1812. (MarjG_2947)

Londres. Queen square. Gravure anonyme en couleurs, 1812

Londres. Westminster Abbey. The choir. Dessin de F. Mackenzie, gravure en couleurs de J. Bluck, 1811. (Marj_G_2961)

Londres. Westminster Abbey.
The choir. Dessin de F. Mackenzie, gravure en couleurs de J. Bluck, 1811

Dans l'esprit et dans l'œuvre de Stendhal, qui se plaît à opposer le nord et le sud, l'Angleterre sera perpétuellement comparée à l'Italie.
D'un côté une « petite île brumeuse et infertile », « en arrière des lumières actuelles » car monarchiste, des ouvriers victimes de l'industrialisme, l'argent, le travail ; de l'autre, la volupté, le bonheur, la jeunesse, le loisir, les arts.

« Le jour, j'errais dans les environs de Londres ; [...]. Rien n'est égal à cette fraîcheur du vert en Angleterre et à la beauté de ses arbres [...]. La vue de Richmond, celle de Windsor, me rappelaient ma chère Lombardie, les monts de Brianza, Desio, Como, […] beaux pays où sont placés mes beaux jours. » (Souvenirs d'égotisme).
Stendhal. Lettre 3. Les Anglais à Rome. Ms. pap., 11-13 novembre 1824. (R9981_001)

Stendhal. Lettre 3. Les Anglais à Rome. Ms. pap., 11-13 novembre 1824

Critique mordante de l'attitude des voyageurs anglais en Italie et regard sur la société romaine contemporaine, le texte Lettre 3. Les Anglais à Rome – écrit du 11 au 13 novembre 1824 – fait partie d'une série de sept lettres, Lettres de Rome, écrites par Stendhal entre 1824 et 1826, puis traduites et publiées dans la presse anglaise. L'écrivain l'utilisera ultérieurement pour ses Promenades dans Rome publiées en 1829.


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