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Les techniques de gravures prônées par Gustave Doré

La gravure sur bois dite de teinte ou d'interprétation : les graveurs sont appelés xylographes car les matrices sont en bois. Doré a formé toute une équipe de fidèles graveurs : Paul Jonnard, Héliodore Pisan, Noël Eugène Sotain, Adolphe François Pannemaker.
Cependant, elles ne doivent pas faire oublier l'emploi d'autres techniques comme la taille-douce, voire l'eau-forte. Ces deux techniques sont des gravures sur des matrices de cuivre en creux avec un encrage dans les creux et non en surface comme pour la gravure sur bois. L'eau-forte est le nom donné à l'acide nitrique : cela consiste en la pose d'un vernis mou sur la matrice en cuivre pour permettre au graveur de faire un dessin à main levée avec une pointe métallique. La matrice recouverte de vernis est plongée dans un bain d'acide. Les creux laissés par le dessin permettent à l'acide d'attaquer la plaque de cuivre car les parties recouvertes de vernis sont, elles, protégées. La plaque est retirée du bain, le reste de vernis est enlevé et le graveur peut encrer la plaque ou continuer son travail avec un burin.
Ces techniques artisanales et anciennes s'opposent au gillotage : ce terme vient de son inventeur Firmin Gillot, lithographe français qui a créé en 1850 la panicographie, un procédé pour obtenir à partir des dessins faits sur les pierres lithographiques, une matrice pour la typographie. Son fils Charles améliora ce procédé pour la taille douce en rendant le dessin reproductible sur la matrice de cuivre par photographie.