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C’est sur des machines amenées de Besançon par Marcel Barbu que les premiers compagnons assurent la production. Très vite, celle-ci augmente, les commandes sont nombreuses et les marges bénéficiaires sont importantes, le chiffre d’affaires progresse.
Cela permet d’acheter un nouvel outillage plus performant. La fabrication de boitiers de montres est une industrie de pointe. L’organisation de la production qui en découle est une spécialisation des postes.
Marcel Barbu attache une grande importance à la qualité, ce qui fera la renommée de Boimondau. L’après-guerre est une période faste pour l’industrie horlogère, Boimondau se développe et le nombre de salariés augmente.
Quand Marcel Mermoz arrive à la tête de la Communauté, il tente de rationaliser le fonctionnement (système Bedaux, processus de production), ce qui conduit à une hausse des cadences et de la production. Celle-ci augmente jusqu’en 1959, date à laquelle elle stagne jusqu’au dépôt de bilan de Boimondau.
Marcel Barbu engage des hommes jeunes n’ayant pas de formation dans les métiers de l’horlogerie.
Il forme les premiers compagnons qui, à leur tour, formeront les nouveaux.
« Deux mois après l’ouverture de l’atelier, on sortait des produits finis. Notre personnel était recruté dans tous les corps de métiers : plâtriers, saucissonniers [sic], coiffeurs, garçons de café ; de tout, sauf des mécaniciens de précision. C’était d’ailleurs bien simple : il n’y en avait pas. »
Marcel Barbu in La Communauté Boimondau. L-J Lebret, H-Ch Desroches, p. 5, 1947.
La formation professionnelle est un élément essentiel de l’organisation du travail dans la Communauté. Cet atout crée des difficultés car la Communauté ne peut proposer suffisamment de postes qualifiés ou d’encadrements. Certains compagnons vont chercher du travail dans les entreprises avoisinantes, notamment Crouzet, qui embauchent de nombreux compagnons, reconnaissant la qualité de leur formation. Les bons éléments quittent la Communauté.
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