« Les réparateurs sont peut-être aussi dangereux que les destructeurs. »
Prosper Mérimée
Il faut attendre le XIXe siècle, la révolution romantique et l’évolution de l’archéologie pour que l’art et l’architecture gothiques, longtemps méprisés et négligés, soient enfin réhabilités.
Au cours du siècle plusieurs conceptions du patrimoine architectural, du « monument historique », vont s’affronter :
1810 - | Lancement du travail d'inventaire des monuments historiques par département. |
1815 - | Godefroy ![]() |
1819 - | Le ministère de l’Intérieur alloue un budget aux monuments historiques. |
1820 - | Parution du premier volume de la collection Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France du baron IsidoreTaylor et de Charles Nodier illustrés de lithographies de Godefroy Engelmann. L’église de Brou figure dans l’édition de 1825 consacrée à la Franche-Comté. |
1824 - | Un budget spécifique est attribué pour la restauration des cathédrales au ministère des Affaires ecclésiastiques. |
1825 - | Victor Hugo publie le fameux pamphlet Guerre aux démolisseurs. Louis Dupasquier visite Brou pour la première fois. |
1830 - | L’historien François Guizot devient ministre de l’Intérieur et crée le poste d’Inspecteur général des Monuments historiques, attribué à Ludovic Vitet puis au jeune Prosper Mérimée de 1834 à 1853. |
1831 - | Victor Hugo publie Notre-Dame de Paris. |
1835 - | Création du Comité historique des Arts et Monuments dépendant du ministère de l’Instruction publique où siègent des personnalités comme Victor Hugo, Prosper Mérimée, André-Marie Ampère, Charles de Montalembert. L’archéologue Adolphe-Napoléon Didron est secrétaire de ce comité chargé d’examiner les travaux conduits par le ministère des Cultes. |