Les techniques

La carte de visite (1854-1920)

Le 27 novembre 1854, un photographe parisien, Eugène Disdéri (1819-1889) dépose un brevet permettant d’obtenir, avec un appareil muni de 6 à 8 objectifs, 6 à 8 photographies de 6,3 x 9,5 cm en une seule prise de vue, divisant du même coup le prix par 6 ou par 8 ! La mode de la « carte de visite » est née.
1868 verra le jour d’un nouveau format « la carte-album » ou « carte-cabinet » de 10,7 x 7,5 cm. La carte de visite est émaillée puis bombée à la presse entre 1875 et 1890.
Toutes les plus grandes personnalités françaises et étrangères du Second Empire défilent dans l’atelier de Disdéri au 8 boulevard des Italiens. On estime à 50 000 le nombre de portraits qu’il réalise. Les ateliers de photographies, répandus rapidement dans toute l’Europe, suivent de près les évolutions techniques et rivalisent quant à la modernité des procédés proposés à leur clientèle. La carte de visite bénéficie ainsi des nouvelles améliorations techniques : papier albuminé, collodion au charbon puis platinotypes et enfin aristotypes au collodion ou à la gélatine.