Breveté en 1855 par Louis-Alphonse Poitevin (1819-1882), le procédé consiste à enduire une pierre lithographique d'une couche de gélatine bichromatée photosensible. La gélatine est exposée à la lumière en contact avec le négatif photographique à imprimer. Le bichromate s'oxyde et durcit la couche de gélatine en proportion de la lumière reçue : dans les parties insolées au maximum (blancs du négatif = noirs de l'épreuve sur papier), la couche de gélatine devient imperméable et laissera l'encre s'attacher au tirage ; à l'inverse, dans les parties peu insolées (noirs du négatif = blancs de l'épreuve sur papier), la couche de gélatine reste perméable et repoussera l'encre au tirage. Après l'avoir lavée et séchée, on encre la pierre. L'impression se fait sur papier humide, sur une presse lithographique ; c’est le procédé photomécanique le plus utilisé jusqu’en 1930 pour l’illustration à grand tirage, par exemple les cartes postales. La photo-lithographie est un procédé très voisin.