Les techniques

La Mission héliographique (1851)

La monumentale édition des Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France du baron Taylor et de Charles Nodier publiée en 21 volumes de 1821 à 1878 bénéficiait du nouveau procédé d’impression importé d’Allemagne par Engelmann, la lithographie. Premier ouvrage d’importance consacré aux monuments du patrimoine architectural français, il permit la prise de conscience de la nécessité de le préserver.
La Commission des Monuments historique est créée en 1837 au Ministère de l’Intérieur. Confiée à Prosper Mérimée, celui-ci décide de dresser un inventaire de la France monumentale. Pour ce faire, il privilégie le nouveau médium qui offre une restitution d’une fidélité jamais égalée : la photographie.
En 1851, la Société héliographique [l’héliographie est le nom donné par les français à la photographie naissante] voit le jour. Parmi ses membres fondateurs, on trouve Léon de Laborde qui participe aussi à la Commission des Monuments historiques. Celle-ci confie à 5 photographes, Gustave Le Gray, Mestral, Edouard Baldus, Hippolyte Bayard et Henri Le Secq, la mission de photographier tous les édifices d’une certaine importance historique. La Lumière, première revue consacrée à la photographie, dont le 1er numéro paraît le 9 février 1851, se fait l’écho de cette « mission héliographique ».