Antonin Marius Vergiat naît le 23 août 1900 à Villemontais, près de Roanne. Il s’engage dans l’armée après son service militaire. Officier navigant de l’Aviation coloniale et breveté observateur photographe, il devient chef de section de photo aérienne de l’armée de l’air. Il assure plusieurs missions en Afrique du Nord, avant d’être affecté en 1928 au Centre d’études aéronautiques à Versailles. Puis une première mission le mène à Madagascar, ensuite au Congo belge et enfin en Oubangui. Dans ce dernier pays il participe à des missions anthropologiques chez les Pygmées. De ce voyage, il publie à son retour Les rites secrets des primitifs de l’Oubangui chez Payot en 1936.
Connu pour son travail de photographe ethnographique, en particulier en Oubangui, on oublie souvent qu’il exerça de nombreuses années comme photographe de studio à Roanne dans la seconde partie de sa vie.
En 1937, il reprend le studio de Joseph Tronchet, ancienne photographie Hornet, au 5 rue Jean Jaurès. Il y exerce jusqu’à sa mobilisation en 1939, puis de juillet 40 jusqu’en 1950, date à laquelle il le cèdera à Revon.
Où apprit-il la photo ? Sans doute au sein de l’armée. Il semble également qu’entre ses missions il assure une activité de photographe, comme en témoigne le recensement de Roanne en 1926, où il est alors photographe chez Dessendier.
Cet art du portrait, il le met également à profit pour réaliser des portraits plus travaillés de plusieurs célébrités roannaises comme Pierre Etaix, le verrier Hanssen ou bien encore le peintre Jean Puy.
Les archives du studio Vergiat sont constituées d’environ 3500 plaques de verre, portraits de roannais anonymes, communions, mariages, … mais également d’artistes de cabaret ou d’accordéonistes en tournée à Roanne.