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La carrière de Massenet, la voie académique

Conservatoire et honneurs

Durant toute sa carrière, Massenet travaillera pour les scènes officielles, pour la création et la reprise d’œuvres : Le Cid en 1885, Werther en 1893, Thaïs en 1894, Grisélidis en 1901, Ariane en 1906, Sapho en 1909…

Max d’Ollone, élève de Massenet, le présente comme un véritable homme de théâtre, attentif aux costumes, aux décors, aux détails historiques : « A nos yeux, il faisait parfois figure de metteur en scène ». Cet aspect dépasse l’œuvre musicale : temps consacré à la représentation des œuvres autant qu’à leur composition, relations amicales avec les gens de théâtre, répétitions au piano avec ses chanteurs, choix de ses interprètes, choix avec les directeurs des tissus, des matériaux en vue d’un décor. L’opéra est un art total.

La voie académique, c’est aussi l’enseignement au Conservatoire.

Jules Massenet est nommé professeur de composition en octobre 1878. Il restera 18 ans à ce poste et formera de nombreux compositeurs : Gustave Charpentier, Alfred Bruneau, Reynaldo Hahn, Georges Enesco.

Il se retire en 1896 pour se consacrer uniquement à la composition.

Enfin, ce sont les reconnaissances officielles :
la Croix de la Légion d’Honneur – dont il gravira tous les échelons – dès 1876 et l’élection à l’Académie des Beaux-Arts en 1878.
Républicain, laïc, Massenet s’intègre parfaitement dans le nouvel ordre français : membre fondateur de la Société nationale de Musique en 1871, il entend résister à la vague de musique allemande ; son œuvre sacrée n’est que prétexte : à l’instar de Renan qui considérait les Ecritures comme objet d’étude, Massenet utilise l’histoire sainte comme objet scénique ; il se définit lui-même comme un artiste bourgeois.

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