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L'art de Jules Massenet dans son temps - Quelques pistes

Eclectisme

L’art du dix-neuvième siècle est marqué par l’éclectisme, issu de la philosophie de Victor Cousin, qui propose d’emprunter aux systèmes de pensée divers ce qu’ils ont de meilleur.
L’éclectisme est particulièrement présent en architecture. Viollet-le-Duc, Baltard, Ballu ou Charles Garnier truffent leurs œuvres de références aux styles historiques : roman, baroque, byzantin.

Le dix-neuvième siècle est le siècle des sciences historiques : l’histoire se détache de la littérature et devient une science, l’archéologie et l’orientalisme se constituent.

Ces contenus, parfois magnifiés par l’idée nationale, parfois support d’exotisme pénètrent la culture populaire.

Même tendance dans les arts plastiques, où les peintres académiques poursuivent jusqu’à la fin du siècle la tradition classique de la peinture d’histoire à l’antique. Les voilà qui intègrent l’Orient des Romantiques, le répertoire médiéval, le Grand Siècle, l’épopée impériale : Gérôme, Couture, Cabanel, Detaille, Meissonnier… Méprisées au vingtième siècle, ces œuvres font à présent l’objet d’une redécouverte.

On trouve la même tendance en littérature, malgré la précocité du tournant réaliste. Songeons à Salammbô, aux Trophées de Heredia.

Le musicien et homme de théâtre Jules Massenet emprunte ses éléments à l’Inde ou l’Iran, à l’Antiquité gréco-romaine, aux légendes médiévales, au théâtre classique, à la Bible, au dix-huitième siècle français, jusqu’à ce Panurge, inspiré par Rabelais. Il compose une œuvre éclectique, bien de son temps.

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