L’Herbier de l’Université Lyon 1

Deuxième plus grand herbier universitaire après celui de Harvard, l'herbier de l'Université de Lyon 1 (lien url) compte plusieurs millions de plantes, dont certaines aujourd'hui disparues. La richesse de cet herbier provient de son état de conservation exceptionnel, de ses collecteurs, botanistes souvent voyageurs, mais également de sa représentativité de la diversité des plantes à fleurs, fougères, champignons, mousses et algues du monde entier. Ces plantes séchées accompagnées d’une étiquette représentent une immense mémoire des campagnes d'observations de la flore réalisées par les scientifiques au cours des siècles passés.

Cette collection, constituée en grande partie par le prince Roland Bonaparte, petit-neveu de Napoléon, a été confiée après sa mort en 1924, à Lyon, faute de pouvoir être hébergée au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Stocké aujourd'hui sur le campus de La Doua de l'université Lyon 1, l'herbier est accessible aux scientifiques, mais sa numérisation, en cours, va bientôt lui permettre de s'ouvrir aux chercheurs du monde entier ainsi qu'au grand public par l'intermédiaire du programme Recolnat, dont le portail cherche à réunir l'ensemble des données des collections d'histoire naturelle française.


La collection du Prince Roland Bonaparte

Roland Bonaparte, prince et petit-neveu de Napoléon 1er, explorateur et géographe reconnu par l'Académie des Sciences, se lança à la fin du 19e siècle dans le projet de réaliser le plus grand herbier privé au monde ! Il parcourt lui-même la campagne, mais passe également commande à des naturalistes voyageurs, à des ecclésiastiques en mission dans des régions intéressantes et achète des herbiers privés.

L'Herbier ainsi constitué est trié et entretenu par une dizaine d'employés. Il occupe à lui seul plusieurs pièces de l'hôtel particulier de l'avenue de Iéna à Paris, inauguré par Roland Bonaparte en 1899. L'originalité de la présentation de cet herbier réside dans le fait que les cartons sont positionnés verticalement comme les livres d'une bibliothèque.


À la mort de Roland Bonaparte, c'est la faculté des Sciences de Lyon qui hérite des 8 800 cartons de planches, mobiliers de rangement et bibliothèque princière qui arrivent par un convoi de vingt wagons.  Cet ensemble est d'abord stocké dans la chapelle désaffectée de l'ancien séminaire de Saint-Just, puis à l'ancienne Faculté des Sciences, jusqu'à la construction d'un local adapté sur le campus de La Doua en 1973.


Le projet de numérisation

Afin de conserver ce précieux héritage et de mettre à disposition des chercheurs et des citoyens les données qui en sont issues, l'université a démarré la numérisation des planches de plus de trois millions de plantes séchées.

Pour ce faire, avec l'aide du programme national Recolnat, sous l’égide du Muséum National d'Histoire Naturelle, elle a installé un banc de numérisation de treize mètres de long qui numérise plus de 3000 planches d'herbier par jour. Mais ce projet est coûteux et l'université a décidé de faire appel au public pour le financer car le financement public issu des « investissements d'avenir » obtenu pour ce chantier ne va pas permettre de traiter l'intégralité de la collection.


Une campagne de crowdfunding

Un euro donné c'est une planche d'herbier restaurée et numérisée. Grâce aux dons, l'université espère numériser le plus grand nombre possible des plantes séchées de cette collection extraordinaire. Par la suite les planches numérisées seront visibles en ligne sur la base de données de RECOLNAT (lien url).
Pour participer à cette grande campagne de numérisation (ouverte jusqu'au 13 avril 2018), retrouvez la plateforme de dons sur le site fundbyu.org (lien url).

Pour en savoir plus, explorez les riches collections de l'Université Claude Bernard Lyon 1 sur le site des Herbiers de Lyon 1 (lien url).