Structure

Réseau de lecture Clermont Auvergne Métropole. Bibliothèque du Patrimoine

Département

Puy-de-Dôme

Type de fonds

Fonds local, Fonds spécialisé, Fonds régional


Le fonds en chiffres

Volume total

3 mètre(s) linéaire(s)


Historique et constitution

Historique

Fils d'instituteurs et petit-fils de mineur et de paysan, Roger Quilliot est né à Hermaville, près d'Arras, dans le Pas-de-Calais, le 19 juin 1925. Il poursuit ses études à Paris et rencontre sa femme, Claire, en khâgne. Il obtiendra l'agrégation de grammaire en 1949. Il adhère aux Jeunesses socialistes, qui sont dissoutes en 1947 au moment de la Guerre d'Indochine. Après une expérience au Rassemblement démocratique révolutionnaire (RDR), il entre en 1951 à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Il se fixe quelques années dans la préfecture du Maine-et-Loire où il enseigne aux lycées d' Evreux et d'Angers. Il est élu conseiller municipal d'Angers en 1953. Dix ans plus tard, nommé à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand, il s’installe en Auvergne et débute son ascension politique. Il devient secrétaire de la fédération socialiste du Puy-de-Dôme (1965-1974), membre du comité directeur de la SFIO (1963-1969), puis du Parti Socialiste. Entré au conseil municipal de la ville de Clermont-Ferrand en 1971, il est élu maire en 1973, succédant à Gabriel Montpied. Il est élu député, sénateur et président de l’Association des maires de grandes villes de France de 1977 à 1983. Proche de Gaston Defferre et de Pierre Mauroy, Roger Quilliot devient ministre de l'Urbanisme et du Logement de 1981 à 1983. Il est à l'origine de la loi du 22 juin 1982 qui porte son nom et qui régit les rapports entre bailleurs et locataires. Il conserve une action dans ce secteur comme président de l’Union nationale des fédérations d’HLM à partir de 1985. Après avoir quitté son poste de maire en 1997 et de sénateur en 1998, atteint d'une grave maladie, Roger Quilliot se suicide le 17 juillet 1998 à Clermont-Ferrand. Le musée des beaux-arts de Clermont-Ferrand qu'il avait créé en 1992 lui rend hommage en devenant le Musée d'art Roger Quilliot.

Ancien(s) possesseur(s)

Roger et Claire Quilliot

Donateur(s)

Roger et Claire Quilliot

Acquisition

Don(s)

État du traitement

Catalogué, Inventorié, Classé

État d'accroissement

Fonds clos


Description du contenu

Type(s) de documents

Monographies, Périodiques, Textes manuscrits, Archives, Images animées, Cassettes audio, Photographies

Informations complémentaires

Le fonds Roger Quilliot contient tout d’abord les manuscrits de ses écrits littéraires (La Littérature et l'abîme, La Mer et les prisons, L'Homme sur le pavois) et de ses écrits politiques (La liberté aux dimensions humaines, La SFIO et l'exercice du pouvoir, Une écharpe de maire, Sur le pavois ou la recherche de l’équilibre). On y trouve aussi des articles divers, des préfaces, des archives audio et vidéo, ainsi que des documents inédits à l'instar des derniers chapitres de La SFIO et l'exercice du pouvoir et d'un projet de scénario pour l'adaptation cinématographique de L'Homme sur le pavois. Cet ensemble est complété par une correspondance abondante, dont des lettres d'Albert Camus, de René Char, de Dino Buzzati et de Roger Martin du Gard. Enfin, un grand dossier est réservé aux travaux de Roger Quilliot sur Albert Camus avec des écrits autour de sa personne et de son œuvre. Le travail littéraire de Roger Quilliot porte sur deux thèmes principaux : l'engagement politique et Albert Camus. Roger Quilliot a consacré plusieurs livres au pouvoir municipal, à l'instar d' Une écharpe de maire (1981) et de Misères et grandeur des maires de France (1997). Il est l’auteur d'essais politiques tels que La société de 1960 et l’avenir politique de la France (1960) et La liberté aux dimensions humaines (1967). Le travail de recherche politique et historique qu'il a mené pour La SFIO et l’exercice du pouvoir 1944-1958 (1972) fait de ce livre un ouvrage de référence sur la IVe République. Co-écrit avec son épouse Claire et s'inspirant de l'affaire Salengro, L’Homme sur le pavois (1976) questionne la place de l'homme politique dans les rouages des jeux de pouvoir à travers la figure fictionnelle du « Camarade Colot », nommé ministre de l'Intérieur en plein Front Populaire et cible de toutes les critiques – émanant de l'opposition aussi bien que de la gauche à laquelle il appartient. L’œuvre se conclut sur ces mots : « Quel drôle de métier que le nôtre ». Roger Quilliot est aussi et surtout l'un des meilleurs spécialistes de l’œuvre de Camus. Il lui consacre l'essai La Mer et les prisons (1956), avant de s’atteler à l’édition de ses œuvres complètes dans la collection La Pléiade (1962-1965). Sa correspondance, avec Albert Camus lui-même, mais aussi Paul Bénichou, Dino Buzzati, Pierre-Georges Castex ou encore René Char, montre à quel point il fait figure de référence parmi ceux qui s'intéressent à la grande figure de la littérature de l'absurde. Intitulé du classement: QUIL 1 : Ecrits littéraires. QUIL 2 : Ecrits politiques. QUIL 3 : Articles divers. QUIL 4 : Préfaces et présentations diverses. QUIL 5 : Scénario : L’Homme sur le pavois. QUIL 6 : Correspondance diverse. QUIL 7 : Travaux sur Camus. QUIL 8 : Archives audio et vidéo.


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