Savoie, terre de départ

Le départ et le retour

Les petits Savoyards avaient l’habitude de partir le jour de la Saint Gras, au mois d’octobre, juste avant l’hiver, et de revenir au printemps pour aider la famille aux travaux des champs. Partir en France c’est, avant 1860, aller à l’étranger, les petits Savoyards doivent donc posséder un passeport où sont inscrits leurs noms et prénoms, leur taille et leur âge. Sur les chemins, ils consacrent leur temps à mendier leur pain et celui de leur maître. Avec le développement des chemins de fer, le voyage aller se fait encore à pied ; pour le retour, les ramoneurs obtenaient du PLM un permis à demi-tarif pour être rapatriés comme chômeurs. Leur recrutement se fait dans trois régions : la Maurienne, la Tarentaise et la vallée d’Aoste.
Suscitant une grande compassion, c’est l’émigration savoyarde qui conduit des associations à demander des lois pour abolir le travail des mineurs. Ainsi, le 16 mars 1862, l’abbé Bugniot, directeur de l’oeuvre diocésaine de Châlon-sur-Saône adresse une lettre-pétition au Sénat, lue pendant la séance du 14 mars 1862, pour dénoncer « les tares d’une enfance avilie par le régime qui lui était imposé ». Après la réunion de la Savoie à la France, une enquête est lancée sur la situation des petits ramoneurs. Le premier préfet de Savoie, Hipppolyte Dieu, réglemente les contrats des enfants. Ni les filles, ni les garçons de moins de 12 ans ne pourront être engagés.

Le départ des petits savoyards

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