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La Savoie peinte par les écrivains

« Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur. J’eus ce plaisir, et je le goûtai dans tout son charme en approchant de Chambéry. »

Jean-Jacques Rousseau

La France, jusqu’au XVIIIe siècle, connaît la Savoie à travers ses paysages tour à tour grandioses ou inquiétants et son émigration. La parution de Julie ou la Nouvelle Héloïse par Jean-Jacques Rousseau en 1761 donne de la montagne une image différente.

La Savoie et ses paysages sont alors, et pour longtemps, sujets artistiques et littéraires. Nombreux sont les écrivains français, des Romantiques à Frison-Roche, en passant par Daniel-Rops, que ses routes, vallons, lacs, montagnes, villes et habitants inspirent.

Perçue à travers la sensibilité particulière de l’écrivain, la Savoie est romantique et sauvage pour Lamartine, assaillie de touristes croqués sur le mode humoristique pour Alphonse Daudet (Tartarin sur les Alpes, 1885), Eugène Labiche (Le voyage de Monsieur Perrichon, 1860) ou Samivel (Sur les planches, 1931  Sous l’œil des choucas ou les plaisirs de l’alpinisme, 1948), ou encore thème historique pour Alexandre Dumas (La Maison de Savoie, 1852-1856).

Terre littéraire pour certains, la Savoie de l’avant 1860 est également une terre de liberté pour Stendhal (« on parle ici avec une liberté alarmante », remarque-t-il sous les portiques de la rue de Boigne en 1837) ou une terre d’asile pour Eugène Sue ou Marie de Solms, poussée en 1853 à s’exiler à Aix-les-Bains par son cousin Louis-Napoléon Bonaparte.