La Savoie peinte par les écrivains

Marie de Solms (1831-1902)

« Aix, comment une syllabe peut-elle contenir tant de choses ? »

Ecrivain, caricaturiste, petite nièce de Napoléon 1er, Marie de Solms aime le scandale et les hommages en vers. Sur un coup de tête, elle se marie très tôt à M. de Solms, dont elle se sépare quelques années plus tard. Son salon parisien devient vite un lieu de rencontres des ennemis du régime impérial. Contrainte en 1853 à l’exil politique par son cousin Louis-Napoléon Bonaparte, qui lui interdit de porter ce nom, elle se réfugie à Aix-les-Bains, où elle fait construire un chalet et un théâtre. On y joue Marivaux, Musset, Dumas, et ses propres pièces. Eugène Sue, Ponsard et, paraît-il Victor-Emmanuel II, lui font la cour. En 1858, elle fonde une revue littéraire et artistique Les Matinées d’Aix-les-Bains, suivie du Journal du chalet, puis des Soirées d’Aix-les-Bains, dans lesquelles elle écrit, dessine des caricatures et à laquelle collaborent Ponsard, Ponson du Terrail, Hugo, Banville, Sainte-Beuve. Ces revues sont un véritable témoignage sur la vie à Aix-les-bains dans ces années-là. Se côtoient en effet dans ces pages textes littéraires, gravures, caricatures et chroniques mondaines.
Amnistiée après 1860, elle passe l’été et l’automne à Aix et se remarie en 1863 à Urbain Ratazzi, ministre italien. Elle est aujourd’hui enterrée à Aix avec sa fille Lola, écrasée par un omnibus aixois.

Marie de Solms

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