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L’évolution des frontières de la Savoie, du Moyen-Âge à 1860

Chambéry

L’évolution des frontières de la Savoie, du Moyen-Âge à 1860

L’entrée, en 1860, de la Savoie dans l’Empire est vécue comme l’achèvement de l’unité nationale, du moins pour les politiques – et surtout comme la mise en place des soi-disant frontières naturelles chères aux géographes patriotes du XIXe siècle. Désormais, la frontière est stable, en contraste avec les incertitudes et les mobilités des périodes plus anciennes.

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La Savoie actuelle est un département dont les frontières se sont dessinées au fur et à mesure des siècles, depuis le Moyen-Âge jusqu’en 1860, date définitive de la réunion du Duché de Savoie à la France et de l’actuel tracé des frontières. Fruit d’une longue histoire de conquêtes de territoires, le Duché de Savoie, point de jonction entre axe rhodanien et Italie, se situe à la charnière des Alpes franco-piémontaises et des Alpes centrales helvétiques image(s) associée(s) au chapitre.

Expliquer les frontières de la Savoie nécessite donc de prendre en compte une dimension historique et culturelle complexe, ainsi qu’un relief particulier, qui a structuré les cadres des sous-régions qui sont à l’origine du découpage actuel, des provinces d’Ancien Régime aux districts révolutionnaires jusqu’à nos départements d’aujourd’hui.

Les frontières naturelles du département de la Savoie
Carrefour alpin et européen, la Savoie regroupe une partie des Alpes occidentales du Nord et de leur avant-pays. Elle n’est donc pas une région naturelle proprement dite car sa géographie et son relief se poursuivent en Suisse, en Italie, en Dauphiné et au-delà vers le midi de la France image(s) associée(s) au chapitre. Entre lacs, cols et montagnes, plaines et vallées, la Savoie est une réunion de territoires qui se décalquent le plus souvent sur des régions physiques : la Tarentaise au cœur des Alpes ou la Maurienne le long de l’Arc alpin, le Chablais recouvrant les montagnes qui dominent le Léman, par exemple. Enfin, le territoire savoyard est délimité par des frontières naturelles, le Rhône à l’ouest, le Léman et les Alpes, même si l’histoire mouvementée du Duché de Savoie montre de nombreuses tentatives de franchissements au cours de son histoire territoriale, de Genève au Piémont.

Des origines au premier comte de Savoie : vers la constitution d’un État savoyard
L’entité savoyarde apparaît durant le haut Moyen-Âge sous la forme d’une circonscription administrative du Bas-Empire, la Sapaudia ou Sabaudia, attestée pour la première fois en 380 image(s) associée(s) au chapitre. Elle couvre une partie seulement de l’ancien territoire des Allobroges gaulois, exceptées la Maurienne et la Tarentaise actuelles (respectivement régions des Médulles et des Ceutrons) image(s) associée(s) au chapitre. Il faut attendre le XIe siècle et le premier comte de la maison de Savoie, Humbert aux Blanches Mains, pour qu’émerge un État savoyard.

De l’an mille et la naissance de l’État savoyard au royaume de Piémont-Sardaigne
En l’an mille, la Savoie s’étend ainsi aux plaines du Rhône et du Pô sous l’influence de la maison de Savoie. Aux XIIe et XIIIe siècles, le Duché s’agrandit à l’intérieur des terres vers la Saône avec le rattachement de la Bresse et du Bugey puis aux bords du lac Léman, au pays vaudois et enfin au Comté d’Aoste. L’ouverture sur la mer se fait vers le comté de Nice par le col de Tende. Au XVe siècle, à l´extinction de la branche des Savoie-Achaïe, Amédée VII (comte de Savoie) récupère la possession directe du Piémont.
Sous François 1er, la Savoie est rattachée à la France (1536) pendant 23 années jusqu’à la paix de Cateau Cambresis. Le royaume de Savoie-Piémont renaît alors image(s) associée(s) au chapitre. Après la perte de la Bresse et du Bugey au tout début du XVIIe siècle, ainsi que des positions suisses avec l’abandon de Genève en 1603, la maison de Savoie se tourne du côté de Turin, qui devient la nouvelle capitale du Duché au détriment de Chambéry image(s) associée(s) au chapitre.
Les traités d’Utrecht (1713) et de Rastatt (1714) permettent à Victor-Amédée II (duc de Savoie, roi de Sicile puis roi de Sardaigne) de gagner des territoires sur le Milanais, sur une partie piémontaise du Dauphiné, ainsi que la Sicile, perdue 4 ans après en échange de la Sardaigne image(s) associée(s) au chapitre.

1792 et le rattachement à la France révolutionnaire
En 1792, les troupes françaises pénètrent en Savoie. Elle restera rattachée à la France pendant 23 années. Par décision de l’assemblée des Allobroges, la Savoie vote son rattachement à la France révolutionnaire. L’ancien Duché devient le 84ème département de la République : le département du Mont-Blanc.

Les districts révolutionnaires : préfiguration des frontières actuelles
Au Duché de Savoie succède ainsi le département du Mont-Blanc (chef-lieu : Chambéry, préférée à Annecy) image(s) associée(s) au chapitre. Ce département se divise en sept districts, correspondant aux anciennes provinces du Duché (Savoie propre, Genevois, Chablais, baillage de Ternier-Gaillard, Faucigny, Tarentaise, Maurienne). En 1798, le Chablais et le Faucigny sont rattachés à la région de Genève avec la création du département du Léman (chef-lieu : Genève) image(s) associée(s) au chapitre. En 1814, le premier traité de Paris coupe de façon arbitraire la Savoie en deux zones, l’une française (avant-pays savoyard qui redevient le département du Mont-Blanc, sans le Mont-Blanc), l’autre rattachée au nouveau royaume de Sardaigne (partie orientale) image(s) associée(s) au chapitre. En 1815, le second traité de Paris réunifie la Savoie, attribuée au roi de Sardaigne image(s) associée(s) au chapitre.

De la Restauration sarde à la réunion définitive de la Savoie à la France
La restauration sarde (1815-1848) maintient la dualité des districts révolutionnaires avec l’instauration des divisions administratives d’Annecy et de Chambéry dotées chacune d’un intendant général. Cette organisation préfigure les deux départements actuels et leurs préfets. Enfin, le 24 mars 1860, la Savoie est définitivement réunie à la France avec le traité de Turin. Un décret impérial divise la Savoie en deux départements : la Savoie (73) et la Haute-Savoie (74) image(s) associée(s) au chapitre.

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