Deux bibliothèques populaires sont créées en 1866 à Saint-Etienne sous la municipalité de Benoît Charvet. Elles deviennent rapidement l’objet d’une vive polémique, qui dépasse le cadre stéphanois. Celle-ci aboutira à un renforcement du contrôle de l’Etat sur les acquisitions, qui perdurera jusqu’aux années 1880. Les municipalités successives soutiendront le développement d’un important réseau de bibliothèques populaires, si bien que la ville en comptera plus d’une vingtaine en 1939. Sous le régime de Vichy, les collections stéphanoises seront particulièrement ciblées par des mesures de censure aboutissant à la destruction de 5% des ouvrages (auteurs socialistes, romanciers naturalistes comme Zola, écrivains jugés amoral comme Gide). Les bibliothèques populaires fermeront petit à petit à partir de la fin des années 1960.
Médiathèque de Tarentaize. Saint-Etienne, Loire
Loire
Fonds particulier
Historique et constitution
Bibliothèques populaires de Saint-Etienne
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Description du contenu
Tous textes imprimés
Collection d’ouvrages issus des bibliothèques populaires stéphanoises. La lecture de loisir occupe une place prépondérante, notamment à travers les romans de genre : policiers, sentimentaux, historiques (Georges Simenon, Mathilde Alanic, Maurice Druon). Dès le début du mouvement des bibliothèques populaires, le fonds conserve également des publications d’auteurs proches des cercles républicains et socialistes et ce malgré l’importante censure subie sous le régime de Vichy par le réseau stéphanois.
Accès et catalogues
Antoine Bertrand , La mise au pas des bibliothèques : les bibliothèques publiques de Saint-Etienne en guerre (1939-1948). Saint-Etienne : Université Jean Monnet, 2014