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La bibliothèque - Les études

Accéder à la galerie d'images La bibliothèque de Venance Payot contient 385 ouvrages de sciences naturelles, principalement de biologie, botanique et zoologie. Elle rassemble plus d’un siècle d’édition scientifique, de 1772 à 1935. Et elle a une orientation régionale, de par l’aire géographique de ses études ou ses éditions.
De nombreux livres de cette bibliothèque sont considérés comme des travaux majeurs de leur auteur, chacun dans sa spécialité.
Elle contient des ouvrages d’éminents géologues comme Charles Lyell (1797-1875) Voir les images se rapportant à ce passage. Ce savant anglais a défendu l’idée que la formation de la terre a suivi un processus continu, s’opposant ainsi à la théorie fondée sur les écrits de la Bible et sur une formation de la planète par « à-coups » successifs. Payot possède également le livre A system of mineralogy (Trobner and Co, 1868) du scientifique James Dwight Dana Voir les images se rapportant à ce passage qui a contribué à enrichir les connaissances sur la formation des montagnes, et plusieurs textes de René-Just Haüy (1743-1822) Voir les images se rapportant à ce passage, un des fondateurs de la minéralogie moderne, qui démontra que la forme des cristaux est le résultat d’une organisation régulière de la matière et développa ainsi le concept de la « molécule intégrante » ouvrant la voie aux futurs travaux de Pasteur. Haüy fut le premier professeur titulaire de la chaire de minéralogie à la Faculté des sciences de l’Université de Paris. Sa production est importante et ses livres sont considérés comme des ouvrages de référence. Enfin, parmi les différents travaux du géologue, archéologue et anthropologue Gabriel de Mortillet (1821-1898), la bibliothèque de Venance Payot détient ses ouvrages sur la géologie des Alpes (Les Géologues à Chambéry ; Guide de l’étranger en Savoie ; Géologie du tunnel du Frejus) Voir les images se rapportant à ce passage. En parallèle, ce scientifique a joué un rôle important lors des premières recherches consacrées à la préhistoire ; il a contribué à une meilleure connaissance de la nomenclature des grandes périodes du Paléolithique.
A proximité de ces savants « classiques », des études d’auteurs de renommée locale ou régionale forment la partie la plus importante de la collection. Les publications de Venance Payot lui-même voisinent avec les travaux de chercheurs comme Alphonse Favre Voir les images se rapportant à ce passage, écrivant sur les Alpes, ou Joseph Vallot (1854-1925) Voir les images se rapportant à ce passage relatant ses expériences faites au Mont-Blanc dont il a découvert la nature stratifiée. Issu d’une famille fortunée, Vallot s’est consacré aux sciences ; ses goûts se sont portés sur la botanique et la géologie. Ses ouvrages remarqués lui ont permis de devenir Vice-Président de la Société de Botanique de France. En 1875, il « découvre » le Mont-Blanc ; il effectue sa première ascension en 1881 et à partir de 1886, il se voue définitivement à l’étude de ce massif : il fait construire à ses frais le premier observatoire sur le rocher des Bosses pour y mener ses expériences scientifiques Voir les images se rapportant à ce passage. Aujourd’hui, son observatoire appartient au CNRS et est encore utilisé pour des études de physiologie (étude des comportements) en altitude. Il a également apporté sa participation au projet de train touristique du Mont-Blanc et du téléphérique de l’Aiguille du Midi. De même, à partir de 1892, il aide son cousin Henri Vallot à réaliser une carte au 1/20 000 du massif du Mont-Blanc, travail qui sera achevé par son fils et qui lancera la collection des guides Vallot.
Si la géologie et la minéralogie jouissent d’une belle représentation dans la bibliothèque de Venance Payot, la botanique reste la science la mieux représentée. Il possède à la fois des livres de botanique de référence et une multiplicité de petites études Voir les images se rapportant à ce passage. Ce sont des textes comme La Botanique enseignée en 22 leçons de Louis Demerson ; des travaux d’Alexis Jordan (1814-1897) Voir les images se rapportant à ce passage, scientifique français qui a développé une nouvelle méthode d’étude des végétaux en s’appuyant sur des caractéristiques de plus en plus minimes ; ou encore des écrits de Charles-François de Mirbel (1776-1854) dit Brisseau-Mirbel Voir les images se rapportant à ce passage, éminent botaniste considéré comme le « père » de la biologie cellulaire en découvrant la nature de la cellule végétale, ou de Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) Voir les images se rapportant à ce passage, inventeur du terme biologie pour désigner la science des êtres vivants et qui est également connu pour être le premier à systématiser l’idée de transformation des espèces et à en donner un exposé cohérent, une théorie reprise ensuite par Charles Darwin.
Mais la bibliothèque recèle aussi des études spécialisées dans des domaines plus confidentiels : Wilhelm Philipp Schimper (1808-1880) Voir les images se rapportant à ce passage étudie la bryologie (science d’étude des mousses), Wilhelm Nylander (1822-1899), botaniste finlandais, travaille principalement sur les lichens : il est un pionnier dans la démonstration du lien entre la pollution et la croissance des lichens.
D’autres sciences complètent la collection de livres : la zoologie, l’entomologie, l’ornithologie – représentée par l’ouvrage Ornithologie de la Savoie de Jean-Baptiste Bailly (1822-1880) – et la météorologie Voir les images se rapportant à ce passage.