Lectura

Le scientifique

Accéder à la galerie d'images Selon les usages de l’époque, Venance Payot est en relation avec de nombreux autres érudits et scientifiques un peu partout en France et en Europe.
Il est membre ou correspondant de très nombreuses sociétés savantes Voir les images se rapportant à ce passage. Venance Payot appartient notamment à l’Académie florimontane, dont le siège est à Annecy ; il a fait paraître plusieurs articles dans la Revue savoisienne Voir les images se rapportant à ce passage, sur ses sujets de prédilection ou sur des sujets plus « pittoresques », comme en 1887 sur l’enlèvement d’un enfant par un aigle.
Comme auteur, Venance Payot a l’habitude de faire suivre son nom de la mention « naturaliste » et selon les cas, de sa participation à des sociétés savantes. La liste varie selon les éditions, allant d’une formule courte telle que « membre des sociétés botanique et géologique de France et de plusieurs autres sociétés savantes », à l’énumération exhaustive des nombreuses sociétés avec lesquelles il collabore : Société botanique de Lyon, Société murithienne du Valais, Société phytologique et micrographique de Belgique, Academia pittagorica de Naples, etc.
La présence dans la bibliothèque de Payot de nombreux envois d'auteurs atteste de son appartenance à un réseau de scientifiques et des relations qu'ils entretiennent Voir les images se rapportant à ce passage. Les échanges sont habituels, qu’il s’agisse d’écrits ou de spécimens (plantes, minéraux, animaux naturalisés) Voir les images se rapportant à ce passage.

Venance Payot a ainsi collaboré aux travaux de Pierre Husnot, spécialiste de bryologie. En 1874, Husnot expédie à Payot son herbier de mousses (Musci Galliae), en échange de spécimens de mousses que lui envoie Payot, et qui figurent dans le Musci Galliae.
Husnot écrit à Payot :
« …les mousses que vous m’envoyez sont toutes fort rares, je crois qu’il serait utile de les indiquer dans le prochain n° de la revue sous le titre suivant : Mousses rares du Mont Blanc par M. Payot. Il n’y aurait qu’à copier vos étiquettes… »

Le nom de Venance Payot figure dans la « Liste des bryologues de l’Europe » dressée dans le N° 2 de la Revue bryologique (1876), revue créée par Husnot. Payot reçoit cette revue et y porte, en note, les variétés de mousses à envoyer à Husnot Voir les images se rapportant à ce passage.
En 1895, Venance Payot correspond avec Camille Flagey Voir les images se rapportant à ce passage, franc-comtois d’origine, mais installé en Algérie où il cultive la vigne ; ils échangent des spécimens de lichens, dont Flagey est spécialiste. Payot semble douter de l’intérêt de récolter des lichens d’Algérie car Flagey lui écrit dans un courrier de mars 1895 :
« …je vais vous commencer à titre d’échange une collection de lichens d’Algérie … Vous avez bien tort de croire que ces lichens ne vous intéresseront pas ; comme vous je n’ai guère d’attrait pour les lichens exotiques ; mais les nôtres sont à peu près complètement européens… »

Les échanges frisent parfois le cocasse ; sur son exemplaire de l’Histoire naturelle des coléoptères de France par Etienne Mulsant, Payot a noté :
« je suis convenu avec l’auteur de cet ouvrage de lui expédier une marmotte pour échanger contre deux brochures ». Voir les images se rapportant à ce passage

En 1900, Payot est sollicité par la Société de la flore valdotaine : le vice-président Docteur Professeur Lino Vaccari est en charge d’établir un recensement de la flore du Val d’Aoste dans un but de publication ; il s’adresse à Venance Payot :
« … connaissant votre haute compétence en la matière, et sachant que vous avez traversé bien des fois et en tous sens la Vallée d’Aoste, je me permets de recourir à votre obligeance pour avoir de vous, sur la flore valdotaine, tous les détails que vous jugerez convenir le plus particulièrement à mon sujet… »

Le courrier est accompagné d’une longue liste de plantes pour lesquelles le rédacteur du courrier demande à Venance Payot d’attester de leur présence, ou non, dans le Val d’Aoste.
On ne sait pas si Payot réalisa ce travail, car il est alors âgé de 74 ans, et il est à cette époque occupé par d’autres travaux.