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Venance Payot auteur

Accéder à la galerie d'images La passion de Venance Payot pour les sciences naturelles l’amène rapidement à rédiger et publier des études sur ses trois sujets de prédilection Voir les images se rapportant à ce passage : la botanique, la minéralogie et les glaciers Voir les images se rapportant à ce passage. Il trouve la matière de ces études dans ses nombreuses courses en montagne où il récolte plantes et minéraux, et fait des observations Voir les images se rapportant à ce passage.
En 1844 paraît à Bonneville un Herbier des Alpes ou collections de plantes alpines recueillies dans les montagnes de Chamonix qui avoisinent le Mont-Blanc Voir les images se rapportant à ce passage ; il s’agit d’un catalogue de plantes recueillies dans l’herbier de Venance Payot et classées par Louis Coppier. En effet, en 1844, Venance Payot a 18 ans et il est lycéen à Bonneville comme l’atteste un ex-libris manuscrit sur son exemplaire de la Botanique en 22 leçons de Demerson Voir les images se rapportant à ce passage.
A partir des années 1850, Payot fait régulièrement paraître des livres et des brochures édités à Genève, Lyon ou Paris où la botanique prédomine. Il s’intéresse notamment aux « florules » du Mont-Blanc. [Ce mot n’est plus employé de nos jours et il faut rechercher dans le Larousse du XIXe siècle la définition du terme : « Flore qui n’embrasse qu’une région peu étendue ou un certain groupe de plantes », alors que la flore est « un ouvrage qui contient la description des végétaux d’un pays ou d’une époque »]. Dans ces publications spécifiques, il répertorie de manière exhaustive les plantes qu’il a observées et récoltées au cours de ses expéditions Voir les images se rapportant à ce passage.
Il complète ces éditions par des articles dans des revues scientifiques au fur et à mesure de ses nouvelles observations : ainsi, en 1876, dans le Bulletin de la Société botanique de France, il publie une « Florule de l’excursionniste aux gorges de la Diozaz » Voir les images se rapportant à ce passage, ou encore, en 1879, dans un article paru dans l’Annuaire du Club alpin français, il décrit la « Florule de la base nord de l’Aiguille du Midi entre les altitudes de 2 500 et 3 000 mètres » :
« Le 15 septembre 1879, je fis une exploration sur le flanc Nord de l’Aiguille du Midi. Après avoir traversé le glacier des Pélerins, je gravis l’épaulement de l’aiguille qui s’avance vers le milieu de ce glacier, et montai jusqu’au point où toute végétation vient à disparaître, soit à une hauteur d’environ 3 000 mètres…»
Ce travail d’inventaire ne cesse jamais : sur la brochure Enumération des mousses nouvelles, rares et peu connues des environs du Mont-Blanc, éditée en 1865, qu’il conservait dans sa bibliothèque, Payot a porté des annotations manuscrites complétant la liste imprimée Voir les images se rapportant à ce passage.
Les glaciers constituent un autre sujet d’intérêt pour Payot ; il fait de nombreuses observations sur le mouvement des glaciers de la chaîne du Mont-Blanc Voir les images se rapportant à ce passage, donnant lieu à des publications, notamment Oscillations des quatre grands glaciers de la vallée de Chamonix, paru en 1879, et en 1891 Variations périodiques des glaciers de la chaîne du Mont-Blanc où il décrit les mouvements du glacier des Bossons, de la Mer de Glace, etc Voir les images se rapportant à ce passage. Pour chacun, il prend un point de repère et note, à chaque saison, les variations par rapport à ce point : avancée, recul, variation de l’épaisseur. Dans un article paru en 1895 dans la Revue savoisienne, intitulé « Variations périodiques de 6 grands glaciers du versant septentrional de la chaîne du Mont Blanc », Payot indique sous sa signature : « année 1894. 44e année des observations sur la variation des glaciers ».
Une conséquence spectaculaire de ce mouvement des glaciers est la découverte des corps des alpinistes tués en montagne, découverte qui se produit bien des années après leur disparition. Ainsi Payot se fait-il éditeur, en 1861, pour une brochure : Notice sur la découverte de cadavres après quarante et un ans de séjour dans la glace qui relate la trouvaille des corps des guides Pierre Balmat, Pierre Carrier et Auguste Tairraz, morts en course en 1820 Voir les images se rapportant à ce passage.
Payot donne régulièrement, sur ses sujets de prédilection, des articles pour des journaux, notamment L’Abeille de Chamonix, dirigé par Stéphen d’Arve Voir les images se rapportant à ce passage.