Présentation
Rencontre avec Dominique Cunin, enseignant à l’École supérieure Art et Design Grenoble-Valence, dans le cadre du projet Acronie présenté actuellement au musée.
Dans les collections permanentes du musée, plusieurs tablettes sont mises à la disposition des visiteurs avec les applications suivantes :
- Pétales (2001). En soufflant sur les pétales de fleur éparpillés sur un livre ouvert, il est possible de découvrir ce qu’il reste du texte présent en dessous. C’est un extrait du livre Hana Monogatari (花物語Contes de la fleur, 1920), de la romancière Yoshiya Nobuko, qui est ici mis en œuvre.
- Temps Perdu (2010). Un extrait du texte de Marcel Proust ne se laisse lire que dans l’ombre d’une bille qu’il faut déplacer en changeant l’inclinaison de l’écran. Le texte dépeint un moment embarrassant que l’auteur a vécu dans son enfance et qui implique une agate.
- Éloge de l’ombre (2011). Ce tableau interactif trouve son inspiration dans le texte de Junichiro Tanizaki, dont les deux premières pages sont reproduites, et interroge l’un des nombreux gestes devenus habituels sur les écrans mobiles.
- B42 (2014). (Commandité par le Centre Culturel de Rencontre de l’Abbaye Royale de Saint-Riquier pour l’exposition « L’Europe avant l’Europe – Les Carolingiens » de juillet 2014 à mars 2015). La bible à 42 lignes de Gutenberg a marqué une nouvelle ère des médias imprimés. Les écrans mobiles ont bousculé le monde de l’imprimé en (re)proposant des ouvrages numériques interactifs. Ces nouvelles modalités de lecture et de consultation interactives nous éclairent-elles sur notre manière de lire les textes aujourd’hui, très attachées aux écrans ? Dixitque Deus: Fiat lux. Et facta est lux : si Dieu créa la lumière – comme cela est relaté dans la Genèse, est-ce qu’elle nous permet de mieux voir et donc de mieux lire, y compris lorsqu’elle est un phénomène produit par les technologies ?
- Vie et opinions d’une mise en page (2018). (Commandité par le Musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique de Lyon, pour son Petit Salon)
Une réflexion sur l’histoire de la mise en page permet de confronter deux points de vue : celui d’une grille, invisible au lecteur mais solidement présente, qui permet d’organiser « efficacement » des éléments graphiques dans l’espace de la page imprimée, et celui d’une flexibilité et d’une fluidité infinie des blocs de texte numériques, qui savent s’organiser entre eux de façon autonome et se superposer à l’infini dans l’espace que voudrait ordonner une grille. L’ingéniosité graphique de Laurence Sterne, dans Vie et Opinion de Tristram Shandy (1760), a été notre source d’inspiration.
Le Petit Salon, du 16 novembre 2018 au 24 février 2019, se tient en même temps que l’exposition dédiée à l’histoire de l’identité graphique du Secours populaire français. Les visiteurs découvriront, dans l’édition 2018 du Petit Salon, 40 affiches de Damien Grange pour les concerts du collectif Grrrnd Zéro, en résonance avec « 40 ans de musiques actuelles à Lyon et, pour marquer la Saison France-Roumanie 2019, une présentation de Kir Nicolas Codine, ouvrage de l’écrivain roumain Panaït Istrati, imprimé en 1926 par Marius Audin pour l’éditeur René Arcos.
Informations pratiques
Mercredi 20 février à 16h au musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique de Lyon
Tarifs
Entrée avec le titre du musée (4€ / 6€)
Musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique
13 rue de la Poulaillerie
69002 Lyon
Tél. : 04 37 23 65 43
- Retrouvez toutes les informations sur le site du Musée de l'Imprimerie et de la Communication graphique de Lyon (lien url).