L'exposition "Il était une fois la Reine des villes d'eaux"

Présentée du 14 juillet au 3 novembre 2019 au Palais des Congrès de Vichy, cette exposition de grande ampleur a reçu un accueil et un succès bien mérités. Près d'un kilomètre de parcours emprunté par le visiteur, 1500 m² de surface exposée,  550 œuvres (artefacts, collections patrimoniales, archives), plus d'une trentaine de contenus et dispositifs numériques... L'objectif de cette exposition était double : retracer les 2000 ans d'histoire de la ville, intimement liée au thermalisme et accompagner et soutenir la candidature de la Ville  à l'UNESCO (nouvel onglet).  

 

Une expérience numérique originale

Ce projet de superposition d'un plan satellite de la ville actuelle avec un plan de 1865 fait partie de ces expériences digitales innovantes présentées lors de l'exposition. Le visiteur pouvait ainsi observer les mutations qu'engageait la ville sur ses rues, bâtiments, parcs et bords de l'Allier en 1865. Aujourd'hui disponible en ligne, le dispositif permet à tous, aux curieux et à ceux qui n'ont pu se rendre à l'exposition, de survoler le Vichy du 21e siècle en le comparant avec celui du milieu du 19e siècle. Simplement en déplaçant le curseur de la souris sur l'écran, la loupe met en lumière automatiquement le plan d'Émile Rondepierre, révélant ainsi des bâtiments disparus ou des ruelles comblées. À vous de retrouver votre quartier, celui de votre restaurant préféré ou du parc dans lequel vous aimez flâner les dimanches, et d'observer les évolutions.


Accéder au dispositif en ligne superposant les plans de Vichy aujourd'hui et en 1865 (nouvel onglet).

Tentez l'expérience numérique et survolez Vichy avec la loupe.
Tentez l'expérience numérique et survolez Vichy avec la loupe.
 

Le plan d'Émile Rondepierre

"C'est en 1856 que la municipalité se préoccupe pour la première fois de doter Vichy d'un plan d'alignement et d'embellissement". Les recherches d'Aurélie Duchézeau (L'histoire de Vichy à travers ses Archives municipales, Bulletin de la SHAVE n°158, 2012), nous éclairent sur les préoccupations urbaines et architecturales du 19e siècle. Plusieurs architectes, ingénieurs des ponts et chaussées et agents voyers, se succèdent pour proposer des plans à la fois fidèles à l'existant, mais aussi innovants pour accompagner le dynamisme insufflé par les activités thermales. 

  • Eugène Delaberthe est le premier, en 1856, à rendre un plan au conseil municipal, qui, en 1861, le déclare obsolète. 

  • François Trolard, géomètre de Moulins, se voit confier le projet en 1864, mais meurt avant d'avoir pu remettre sa copie. 

  • Émile Rondepierre, ancien architecte de la ville de Vienne, est alors désigné pour cartographier les rues de Vichy, avec comme date butoir le 1er juillet 1865. Retards accumulés, défauts de conception, erreurs de nivellement, rues trop étroites, il réalise un travail peu scrupuleux qui ne convient pas aux attentes de la ville. 

  • En 1868, le résultat n'est toujours pas concluant et la tâche est alors confiée à son employé, le géomètre Raymond. Entre temps, en juin 1865, Émile Rondepierre publie tout de même une ébauche de son travail et l'offre à l'Empereur. C'est ce travail qui a servi à l'élaboration du projet numérique. 

Le plan original d'Émile Rondepierre de 1865 à consulter dans la Galerie Flickr de la Médiathèque de Vichy.
Le plan original d'Émile Rondepierre de 1865 à consulter dans la Galerie Flickr de la Médiathèque de Vichy.

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