Complément d'information

Le Stéphanois est un journal de la 3e République. C'est le quotidien de l'ordre moral à ses débuts, à l'instar d'un gouvernement dirigé par le maréchal Mac Mahon, d'obédience légitimiste. Le baron Vital de Rochetaillée qui possède le quotidien (1872-1875) est de la même mouvance. 

Le journal semble connaître les mêmes difficultés que le gouvernement qu'il incarne. Il disparaît en 1875, revient en 1881, toujours avec la même ligne politique. Celle d'un passé déjà révolu ! Les Républicains entre février 1876 (large victoire aux élections législatives) et janvier 1879 (démission de Mac Mahon) ont renvoyé dans leurs pénates les tenants de l'Ordre Moral. Un vent nouveau souffle sur la France qui se traduit par la mise en œuvre de grandes réformes sociales (lois sur l'instruction, la laïcité, les droits de grève, d'association et de réunion, etc.) mais aussi sur le journal qui devient la propriété de Noël Bouchardy. Ce dernier rend au quotidien son titre originel en 1887. 

Couleur politique

Journal conservateur et catholique à l'origine, le slogan « Dieu – Patrie - Liberté » s'affiche même en première page. 
À sa résurrection en 1881 sous le titre du Petit Stéphanois, il reste d'obédience conservatrice et catholique, notamment inspiré par l'existence du Mémorial. 
Ensuite, la ligne éditoriale évolue sous la direction de ses différents propriétaires : journal « républicain », « radical », « socialiste » et « indépendant », traduisant la diversité du mouvement républicain.

Dates d'existence

  • 1869 -1875
  • 1881- 1912
  • 1914 – 1916

Période numérisée

1869 - 1916

Périodicité

  • 1869 - 1872 : hebdomadaire
  • 1872 - 1875 : bi-hebdomadaire
  • 1881 (14 juillet) – 1912 (27 juin) : hebdomadaire, sauf en 1887 lorsqu'il retrouve son nom d'origine : parution le matin (4h30) et le soir (18h30) durant une brève période
  • 1914 (16 août) - 1916 (13 février) : hebdomadaire

Contributeurs célèbres

Le baron Vital Bernou de Rochetaillée, riche propriétaire terrien (les Bernou avaient hérité en 1734 de la baronnie de Rochetaillée) et propriétaire du journal durant trois années, est l'une des figures politiques de la droite conservatrice de la 3e République. En 1871, il se distingue en montant sur le toit de l'hôtel de ville de la commune de Saint-Étienne pour décrocher le drapeau rouge hissé par les insurgés de la commune. 

Noël Bouchardy, apothicaire de profession, polémique à l'extrême, se bat en duel au Rond-Point contre un adversaire qui s'estimait offensé. Caractère tempétueux, il manque de sagesse dans la gestion de ses affaires et doit vendre faute d'argent le journal en 1905 à deux entrepreneurs de la presse locale : 

Alphonse Ginzburger et Louis Soulié , directeurs de la Tribune Républicaine depuis 1889.

Louis Soulié, avocat et publiciste, maire de Saint-Étienne en 1919, réélu en 1921, 1925 et 1929, fut aussi Sénateur de la Loire.

Zone de diffusion

Parmi les adresses connues :
  • 4 place de l'hôtel de ville
  • 17 rue de Paris
  • 10 place Jean Jaurès, comme d'autres quotidiens locaux

Établissement conservant les exemplaires papier


Département

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