« Je suis aimé de ce qu’on eût appelé
au XVIIIe siècle une « femme de qualité ».
Sa tendresse a fini par m’amollir le cœur. Bien qu’elle n’ait que dix ans de moins
que moi, notre désir de peau qui n’a fait que croître régulièrement jusqu’ici semble pouvoir durer longtemps. Enfin, elle est d’une si parfaite « éducation »,
si respectueuse de la dignité humaine,
si patiente et si activement dévouée,
que les conditions d’une vie commune
me semblent réunies. »
(1950, Écrits intimes)
« Je suis un être libre, c’est-à-dire souverain, et je ne reconnais à personne le droit de me tyranniser [...]
Mais les mêmes raisons m’obligent à reconnaître à l’objet de mon désir, à l’objet de mon plaisir,
la même souveraineté qu’à moi-même, à admettre, à proclamer qu’il n’est pas objet [...]
Il faudra surmonter et non pas éluder la contradiction entre possession et souveraineté réciproque. »
(Le Regard froid, 1963)