« J’aimais Staline et je le pleure ; il fut heureux dans ses entreprises et je m’en félicite ; il fut courageux et je lui rends honneur ; mais ce fut un tyran et je le tue [...]
En rentrant à la maison, j’ai mis à la place du portrait de Staline la joueuse de flûte qui orne le trône de Vénus au musée des Thermes, à Rome.
[...] Mais je suis comme mort. »
(Écrits intimes)
« Qu’est-ce que vous faites, les philosophes, les professeurs,
les écrivains, moi-même, les intellectuels, comme on dit ?
Les praticiens ne manquent pas, ce monde en est plein.
Mais les penseurs politiques ?
En attendant que revienne le temps de l’action, des actions politiques, une bonne, belle, grande utopie
(comme nous pensions en 1945 que « l’homme nouveau » serait créé dans les dix années qui allaient suivre),
ce ne serait peut-être déjà pas si mal. »
(Éloge de la politique)