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Chapitre VIII
L’engagement…

Daumal, Lecomte, Meyrat et Vailland à la terrasse de l’Aquarium, à Reims, 1924-1925.

À la création de la revue Le Grand Jeu se pose déjà le problème de l’engagement politique.

1926, à Roger Gilbert-Lecomte :
« Nous ne cherchons pas à jouer un rôle social ; nous nous foutons de l’humanité. Cependant de même qu’il faut accepter de manger et de boire, il faut accepter de prendre une position, sans toutefois y attacher trop d’importance. Humilité. Le communisme semble être celle qui s’accorde le mieux avec cet esprit : il est donc recommandé aux simplistes – mais ils n’y sont nullement obligés... »
(Écrits intimes)

Pour Vailland, l’individualisme et l’engagement politique sont longtemps inconciliables.

1942. « Je ne me sens pas suffisamment français pour prendre à cœur les intérêts des Français, pas suffisamment bourgeois pour défendre la classe bourgeoise, pas suffisamment prolétaire pour m’engager dans une action révolutionnaire ; je n’ai jamais milité dans aucun parti politique : c’est que je n’ai jamais eu que des goûts… Je n’ai rien à défendre que moi-même. »
(Écrits intimes)

Son entrée dans la Résistance emporte les vieilles contradictions de Vailland. Il demande son adhésion au Parti Communiste Français. Pas de réponse.

Aux Allymes, avec des camarades

1944. « [le militant] a trouvé, pris conscience de sa place-classe et se comporte en conséquence.
Pas utopiste mais combattant.
Pas croyance à paradis donné, mais au monde transformé par lui.
Les militants sont la meilleure partie.
Car normal que les esclaves aient mentalité esclave. Les militants ne sont déjà plus des prolétaires.
 »
(Écrits intimes)