Auteur : Aurélie Cubizolles (nouvel onglet)
Bibliothèque partenaire :
Médiathèque publique et universitaire de Valence (nouvel onglet)
Documents patrimoniaux à l'origine de cette création :
fonds ancien (nouvel onglet)

Les collections patrimoniales de la Médiathèque de Valence

Les collections patrimoniales de la Médiathèque de Valence, classées depuis 1945, représentent plus de 65000 documents, en comptant la documentation régionale, patrimoine de demain. Héritière de la bibliothèque de l’ordre de Saint-Ruf (12e–18e siècle), et de la bibliothèque de l’Université (1452-1790), la Bibliothèque de Valence a été dotée des saisies révolutionnaires (collections ecclésiastiques et privées) et des confiscations lors de la séparation de l’Église et de l’État en 1905.
Elle s’est également enrichie à la faveur de dons et legs, sans oublier les achats réguliers effectués par la Ville.
Cette collection historique conserve d’importants ouvrages anciens et précieux. Lors de sa visite des fonds patrimoniaux, Aurélie Cubizolles a été inspirée par les ouvrages suivant :

Essai sur le Beau, 1741, Yves-Marie André (1675-1764)

Yves-Marie André (1675-1764) prêtre jésuite, philosophe et écrivain est principalement connu pour son Essai sur le Beau publié en 1741 dans lequel il interroge non pas ce qui est beau, mais ce qu'est le beau. Son ambition est de développer une idée du beau qu'il affirme présente et constante "dans tous les esprits".
Dans l'exemplaire conservé à la Médiathèque de Valence, une libellule séchée a été découverte entre les pages par les bibliothécaires.
L'ouvrage est accessible en version numérisée sur le site de l'Institut national d'histoire de l'art (nouvel onglet)

La Carte générale de la France, réalisée par les cartographes Cassini

Réalisée par la famille de cartographes Cassini entre 1756 et 1815, la Carte générale de la France est la première carte générale et particulière du royaume de France. Composée de 180 feuilles accolées, elle donne une vision d’ensemble du royaume dans ses frontières de l’époque, ce qui explique l’absence de Nice, de la Savoie et de la Corse, mais la présence de villes aujourd’hui belges, luxembourgeoises ou allemandes.

Retrouvez l'exemplaire du département des Cartes et plans de la BnF sur Gallica : La carte de Cassini (nouvel onglet)

Le Bréviaire de Saint Ruf

Le Bréviaire de Saint Ruf est un manuscrit enluminé à la feuille d'or, avec ornementation végétale en marge et lettrines à la feuille d'or, doté d'une reliure en veau datant du 15e siècle. Il pourrait s'agir du travail d'un moine apprenti, aux vues des taches et bavures et de l'aspect non fini du travail d'enluminure.

Ce manuscrit est numérisé sur la bibliothèque numérique patrimoniale L'Empreinte, histoires de Drôme et d'Ardèche (nouvel onglet)

Histoire naturelle des oiseaux, Buffon, 1770-1786

Georges Louis Leclerc (1707-1788), comte de Buffon, est célèbre pour son œuvre majeure : Histoire naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roy, en 36 volumes parus de 1749 à 1789. Ces ouvrages synthétisent les connaissances du 18e siècle dans le domaine des sciences naturelles. Aurélie Cubizolles fait référence ici à l'un des volumes de l'Histoire naturelle : Les oiseaux (dont les planches en couleurs ont été réalisées par François-Nicolas Martinet (1731-1800), ingénieur et graveur). L'Histoire naturelle connut un succès immense, presque aussi important que celui de l'Encyclopédie de Diderot, qui parut à la même époque.

Herbier, 1723, Mathieu Moral

La Médiathèque publique et universitaire de Valence conserve dans ses fonds l'herbier du botaniste Mathieu Moral. La vue de cet ouvrage a inspiré la femme botaniste introduite par Aurélie Cubizolles dans le Flashback Au Pays des Livres.
Au 18e siècle, l’activité scientifique, portée par l’élan des Lumières, augmente de façon considérable. Les voyages d’exploration et les expéditions scientifiques portent à la connaissance des savants européens de nombreuses espèces d’animaux et de plantes. Le besoin de classification se fait ainsi de plus en plus pressant. Dans son édition de 1771, le dictionnaire de Trévoux définit comme botaniste le philosophe qui cherche à comprendre l’agencement des mystères de la nature : « Mais une personne qui se contente de savoir le nom des plantes, n’est Botaniste qu’à demi, & celui qui cultive les plantes sans en connoître les propriétés, n’est proprement qu’un Jardinier ».
Les herbiers apportent un aperçu de la flore, qu'elle soit locale ou exotique. Les plantes, bien que séchées, servent en effet de référence et permettaient de recenser les nouvelles espèces. Aujourd'hui, ces herbiers sont des témoins de la biodiversité du passé et permettent de retracer l'histoire évolutive des espèces.

Pour aller plus loin :