Pionnière, autrice, artiste, princesse ou grande voyageuse, retrouvez tous nos portraits favoris de femmes inspirantes.
 

La sportive

Marguerite de Savoie

Née à Turin le 20 novembre 1851, Marguerite Thérèse Jeanne de Savoie-Gênes est princesse de Savoie et reine d’Italie. Grande protectrice des arts et des lettres, elle cultive un esprit très religieux et conservateur. Elle a certes approuvé la violente répression des révoltes de Milan en 1898, mais elle souhaite que nous mettions en avant son soutien à de nobles causes comme la Croix-Rouge ou ses créations de sociétés culturelles. Et, comme un esprit sain se doit d’être dans un corps sain, elle nous a confié sa passion pour l’alpinisme. Savez-vous qu’elle est la première femme à avoir escaladé le mont Rose ?

 

La pionnière

Françoise-Louise de Warens

Aristocrate, entrepreneuse, espionne et libertine, Françoise-Louise de Warens est née en 1699 à Vevey en Suisse. Femme passionnante qui possède plusieurs cordes à son arc, elle passe une enfance heureuse dans un cadre familial jusqu’à son entrée en pension en tant que riche héritière. Après son mariage à l’âge de 14 ans, elle s’enfuit en barque de Vevey pour se mettre sous la protection du duc de Savoie et roi de Sardaigne Victor Amédée II à Evian. Elle prend sous son aile le jeune Jean-Jacques Rousseau, alors âgé de 14 ans, dans son domaine des Charmettes. Protectrice, préceptrice, amante et muse, elle lui inspire le personnage de Julie dans son roman La Nouvelle Héloïse, ainsi que la dixième lettre des Confessions. En parallèle de sa riche vie amoureuse et artistique, Madame de Warens mène aussi des missions d’espionnage pour le compte du roi de Sardaigne.

 

La régente

Anne de France

Née en avril 1461, Anne de France est princesse du royaume de France. La tête sur les épaules et responsable, elle assure la régence de Charles VIII, son frère cadet. Elle est considérée comme l’une des femmes les plus puissantes d’Europe. Installée à Moulins, elle y tient une cour des plus fastes. Elle a notamment réussi à achever l’œuvre de son père Louis XI en rattachant le duché de Bretagne au royaume de France. Après la mort de son mari, Pierre II de Bourbon, elle écrit pour sa fille Suzanne : Enseignements à ma fille, afin de la guider dans son éducation.

 

La globe-trotteuse

Marie-Joséphine-Louise de Savoie

Marie-Joséphine Louise Bénédicte de Savoie, princesse de Savoie et comtesse de Provence par alliance, est née à Turin le 2 septembre 1753. Épouse de Louis-Stanislas-Xavier de France, comte de Provence et futur Louis XVIII, elle arrive à la cour de Versailles à l’âge de 17 ans. Ce n’est pour autant pas à cet endroit qu’elle se réalise le plus heureusement. Elle préfère s’éloigner de cette cour tumultueuse pour le Pavillon de Madame, transformation d’un pavillon appartenant au prince de Montbarrey. Après avoir fui la Révolution française, elle parcourt l’Europe durant huit années au bras du véritable amour de sa vie, sa lectrice, Marguerite de Gourbillon. Une véritable globe-trotteuse aventureuse !

 

La grande épistolière

Marie de Rabutin-Chantal

Marie de Rabutin-Chantal, dite Marquise ou simplement Madame de Sévigné après son mariage, est née en 1626 à Paris. Grande épistolière de son époque, elle est surtout connue pour les lettres qu’elle a échangées avec sa fille, pendant une vingtaine d’années. Leur échange voit le jour lorsque Françoise-Marguerite (fille de Mme de Sévigné) s’installe en Provence avec son mari. Leur correspondance révèle la profonde humilité de Madame de Sévigné pour elle-même, quand elle se livre, toujours avec modestie. Cette grande dame était très admirée pour ses nombreux talents par certains, et quelques fois même enviée par certaines. On dit malgré tout que son amie Madame de La Fayette se serait inspirée d’elle pour créer la "Princesse de Clèves".

 

La poétesse

Louise Charly

Née vers 1524, Louise Labé est une écrivaine française originaire de Lyon, surnommée « la Belle Cordière » de part le métier de cordier exercé par son père et son mari. Elle tire profit de l’argent gagné par ce dernier en achetant de nombreux livres - parmi lesquels les textes d’Homère, Ovide ou encore Sappho - qui ont assouvi sa passion pour les lettres. Ses œuvres s’inspirent donc d’auteurs grecs mais également des réflexions des humanistes.
Grande poétesse, aujourd’hui déclarée comme féministe et femme de lettres engagée pour l’époque, elle écrit beaucoup de sonnets sur l’amour et ses tourments. Sa liberté de penser et d’expression lui donnent rapidement mauvaise réputation, ou, bien au contraire, la valorisent aux yeux de certains.

 

L'artiste peintre

Sophie de Fuligny-Damas

Charlotte Eustache Sophie de Fuligny-Damas, plus connue par son nom d’épouse, Marquise de Grollier, est née le 21 décembre 1741. Elle hérite de sa mère, sans doute, son amour pour les jardins. Élève des maîtres Jean-Baptiste Greuze et Gérard van Spaendonck, elle excelle dans la peinture de fleurs. L’une de ses grandes amies, peintre de renom, Élisabeth Vigée Le Brun, ne tarit pas d’éloges tant sur son talent que sur sa personne : "tant de générosité de cœur, tant de noblesse d'âme, qu'elle a dû à cette façon d'être des amis véritables et dévoués, qui lui sont restés fidèles jusqu'à son dernier jour."

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